Le
centre commercial de la Coupole fermera ses portes le 31 mai. L’EPAD et la
Mairie de Courbevoie n’ont rien fait pour empêcher cette fermeture ou pour
l’anticiper. Résultat : 170 salariés licenciés et un accès à la Défense
perturbé pour des milliers d’habitants et de salariés.
Le centre
commercial de la Coupole à la Défense-Courbevoie est une galerie
marchande, passage entre la ville et le nœud de transports présents sur la
Défense. Plus de 40 000 passages quotidiens y sont enregistrés. Les commerces
de proximité présents achalandent directement une zone de 3000 habitants
environs. Les salariés des tours Total et Areva y déjeunent.
En 2007, l’EPAD
annonce qu’elle souhaite « reconfigurer » le centre commercial. Pour
obtenir rapidement la libération des lieux, l’EPAD s’appuie alors sur la
présence d’amiante dans les structures.
Fin 2007, une
commission de sécurité visite les locaux. Elle conclut que l’amiante présente
n’est pas un problème pour la pérennité du centre tant que des travaux lourds
n’ont pas lieu.
Pendant 3 ans,
le propriétaire des lieux, l’EPAD pour les parties communes, laisse se dégrader
le centre commercial.
En 2010, la même
commission de sécurité, constatant des problèmes de sécurité incendie, demande
la mise en péril, obligeant la fermeture du centre.
L’objectif
recherché en 2007 par l’EPAD, à savoir le départ des commerçants pour
reconfigurer le centre, est atteint.
Laisser
se dégrader les conditions de sécurité pour mieux fermer le centre et évacuer
ses occupants est une des méthodes les plus classiques employés par les
promoteurs. L’EPAD et ses dirigeants (MM. Devedjian, Kossowski, Bled, Chaix, Mme Ceccaldi-Reynaud), propriétaires du
site, ont utilisé cette méthode.
Le maire de
Courbevoie Jacques Kossowski a beau faire croire qu’il a obtenu un
délai de quelques semaines, il est informé de l’opération depuis le début en
tant que vice-président de l’EPAD.
Les
conséquences de cette décision, ainsi que l’impréparation totale de la
fermeture qui en résulte, sont dramatiques :
-170 salariés des commerces du centre licenciés. L’arrêté de mise en
péril n’étant toujours pas signé, le reclassement des salariés est pour
l’instant impossible.
-Le départ étant pour raisons de sécurité, les commerçants seront moins
dédommagés que pour une clôture liée à la présence d’amiante. M. Chaix
(Directeur de l’EPAD) a d’ores et déjà prévenu que les commerces actuels du
site n’avaient pas vocation à y revenir (sauf Club Med Gym).
-La société Total n'a pas pu anticiper la condamnation de l'accès coupole
à la tour. De même, les 2 500 repas servis dans la galerie ne sont pas
immédiatement transférables dans les structures de restauration internes de la
tour.
-Les usagers - dont les personnes à mobilité réduite - du passage vers
les transports publics, tout comme les riverains des commerces de proximité,
n’ont aucune information sur cette fermeture prochaine et sur les accès
alternatifs envisagés pour accéder aux transports (RER A, Tramway T1, Metro 1)
-
Le groupe
« Une autre ambition pour Courbevoie » dénonce la légèreté
inadmissible des agissements de l'EPAD qui se soucie autant de l'intérêt
général qu'un promoteur privé..
Les commentaires récents