A l'occasion du Conseil municipal du 20 décembre 2011
Intervention de Ingrid Fasshauer
"En ce qui concerne les crèches, on note avec satisfaction une amélioration très nette de la qualité des rapports. Nous pensons que nos interventions répétées y sont pour quelque chose. Alors qu’on nous a répondu à plusieurs reprises qu’il était impossible de faire des questionnaires qualité vis-à-vis des familles, ces questionnaires sont maintenant mis en place avec des taux de réponse tout à fait satisfaisants. Pour améliorer leur caractère informatif, il serait néanmoins intéressant d’ajouter à ces questionnaires une question ouverte sur les problèmes particuliers que les familles souhaitent signaler.
Les rapports plus complets permettent ainsi de mieux contrôle la responsabilité déléguée, pas seulement au niveau financier mais aussi au niveau de la qualité du projet pédagogique, de l’hygiène, de la sécurité, de la gestion du personnel et de la relation avec les familles.
Ces rapports pointent quelques problèmes. Le plus important d’entre eux est le turnover important du personnel. Sur Le Petit Prince, 14 personnes sur 22 avaient une ancienneté inférieure à un an au 31 décembre 2010 ; pour les Galopins, c’est 16 sur un total de 23. Armand Silvestre connaît aussi un turnover important, y compris dans le personnel de direction.
Ainsi la DSP n’est pas la recette miracle qu’on a voulu nous vendre. Les problèmes de personnel sont au même niveau, voire plus importants que dans les crèches municipales. Le manque de stabilité du personnel est un problème pour les jeunes enfants qui sont accueillis. Il serait maintenant indispensable d’analyser les raisons de cette instabilité des équipes, notamment de s’assurer qu’il ne s’agit pas d’un problème de conditions de travail qui serait préjudiciable tant pour le personnel que pour les enfants. Avez-vous des éléments à nous fournir ?
Autre sujet de préoccupation : la sécurité. Et là, à notre surprise, le problème ne vient pas du délégataire mais de la ville. Sur la crèche Armand Silvestre, le rapport mentionne que des problèmes liés à la sécurité signalés en février 2011 n’étaient toujours pas résolus en juin. Nous espérons que la ville a enfin fait le nécessaire. Pouvez-vous nous l’assurer ?
Nous terminerons par les aspects financiers, et rétrospectivement, la vérification des doutes que nous avions émis sur les frais de siège de la société Babilou. Ces frais apparaissent depuis plusieurs années très élevés, sans qu’il ne soit possible de vérifier ce qu’il y a dedans. La présentation de cette année n’est guère plus claire mais la société prend quand même la peine de signaler qu’elle a revu sa répartition, reconnaissant qu’elle avait jusqu’à présent imputé des frais commerciaux sur les DSP qui n’avaient pas lieu d’être. Des contrôles s’avèrent nécessaires, non seulement sur la comptabilité générale mais aussi sur la comptabilité analytique quand les crèches ne forment pas une entité juridique autonome."
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