A l'occasion du conseil municipal du 26 juin 2012
Chaque année en juin, le bilan comptable de l’année précédente est présenté aux conseillers municipaux. Cela permet par exemple de constater si les intentions exprimées et votées lors du budget ont été réalisées et mises en œuvre.
Voici l’intervention d’Ingrid Fasshauer :
« Les comptes qui nous sont présentés amènent deux commentaires majeurs, l’un est récurrent, l’investissement, l’autre présente un virage par rapport aux habitudes, la résorption des excédents.
Commençons par l’investissement. Sur un budget de dépenses d’équipement de 54 M€, seuls 27,5 Millions ont été engagés, auxquels on peut ajouter 15,5 M € de reste à réaliser, ce qui signifie que 11 M€, soit plus de 20% des crédits ont été annulés. Cette tendance est la même depuis de nombreuses années. La ville prévoit des investissements qu’elle se révèle incapable de mener à termes. Pourtant, on ne peut gérer une ville de 87 000 habitants sans un programme d’investissements ambitieux. Les résultats se font d’ailleurs sentir dans la vie quotidienne des habitants : gymnases dans un état de délabrement avancé (Pompidou, Dallier), insuffisance des équipements sportifs et culturels qui induisent des refus d’inscription à de nombreuses activités, difficulté des associations à trouver des lieux pour organiser des manifestations. Tout cela conduit à des arbitrages délicats comme pour le G3 aujourd’hui dédié au « festif » pour lequel il n’est pas adapté au détriment des manifestations sportives. Le pôle festif arrive bien tardivement pour résoudre seulement partiellement ces problèmes.
Le second point remarquable dénote en revanche un retournement de tendance. L’exercice 2011 ne dégage pas d’excédent. La cagnotte, amassée depuis des années, commence à être utilisée. La bonne gestion dont se targue notre ville n’est en fait qu’un défaut d’action. Dès que des projets un peu ambitieux naissent enfin, la ville revient à une situation financière conforme à son rang et doit s’endetter. Il n’y a pas de miracle.
Dans les points positifs, on constate des économies réelles sur l’énergie, les collectes de déchets ou la renégociation de certains contrats de maintenance. Mais on peine à expliquer les réductions de dépenses sur des secteurs déjà bien faiblement lotis : l’action sociale, le logement et le développement économique. Alors que la pauvreté augmente sur notre ville comme en témoigne l’augmentation spectaculaire du nombre de dossiers traités par le CCAS, les dépenses de ce secteur sont de plus de 300 K€ inférieures au budget. Pour le développement économique, on n’arrive même pas à utiliser le maigre budget. Comme quoi le discours électoral est très différent des actions alors que le tissu commercial local aurait bien besoin d’être dynamisé. Ces secteurs ne sont pas mieux lotis en matière d’investissement.
Nous avons donc un compte administratif qui ne tient même pas les maigres promesses pourtant bien insuffisantes du budget. Nous votons contre.
Voir aussi les articles :
Comptes administratifs : le bilan 2011
Hausse d’impôts de 2008 à 2011, élections en 2014
Social, logement, économie : les points faibles de la mairie
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