A l'occasion du Conseil Municipal du 17 décembre 2012
Comme chaque année, le conseil municipal reçoit le rapport annuel des crèches en DSP (Délégation de service public). Celui fourni en décembre 2012 concerne l'année 2011.
Afin d'être le plus transparent possible sur l'activités des crèches et d'informer les parents, voici quelques éléments issus des dossiers fournis.
Crèche Le Petit Prince
Un petit bémol sur le dossier présenté : de nombreux graphiques sont illisibles et ne permettent une analyse dans le temps de certaines données.
Les frais de siège (administration générale) augmentent de 3 %, soit 64 400 € sur un total de 779 000 €.
L'analyse de l'hygiène alimentaire est contrastée. D'abord insatisfaisant, elle est ensuite corrigée en 2 analyses satisfaisantes. Les DSP, en tant que service public, doivent donc être étroitement contrôlées.
Le problème reste celui du personnel : la majorité est non diplômée, 1/4 est en CDD et la crèche compte 10 arrivées et 15 départs en 2011. De plus, les absences sont nombreuses, telles qu'il a fallu mettre en place une "procédure d'absence d'une professionnelle".
Deux points sont particulièrement relevés dans les questionnaires de satisfaction des parents (qui ont au moins le mérite d'exister) : la disponibilité de l'équipe de Direction, et la diversité des propositions d'éveil.
A l'évidence, la mise en DSP ne règle pas le problème de la stabilité du personnel, pourtant la raison principalement invoquée par la majorité UMP pour mettre des crèches en DSP.
Crèche Les Galopins
Le rapport rendu par le prestataire de cette crèche est assez complet, notamment sur les repas et les activités proposées. De même, les problèmes d'absentéisme et de qualification du personnel apparaissent satisfaisants.
Il manque cependant dans le rapport le montant des frais de siège.
Crèche Armand Sylvestre
Le rapport présenté ne donne que peu d'infos sur les repas, ni sur les aliments bio. Les parents ne semblent pas impliqués dans les projets de la crèche. Certains émettent d'ailleurs des réserves sur la décoration des lieux, l'information aux parents, l'espace de jeu extérieur et les changements d'équipe. Là aussi, ce dernier point semble pouvoir être amélioré. Changement de direction, turn over important, mises à pied, stagiaires nombreuses, ...
La mise en place d'un comité de pilotage, ainsi que la création d'un lien avec les parents, paraissent essentiels à l'amélioration de la crèche.
Notre groupe le répète depuis la mise en place des crèches en DSP à Courbevoie. Nous n'y sommes pas hostile par principe. Mais d'une part, et contrairement à ce qu'affirme le maire UMP, cette DSP ne règle pas le problème du personnel (qualification, présence, ...). D'autre part, les DSP, en tant que service public, doivent être étroitement contrôlées par le mandataire afin qu'elles remplissent la mission qui leur a été confiée à un coût raisonnable pour la collectivité.
Les entreprises de crèches promettent aux collectivités une facilité au quotidien et des
économies d’échelle.
Elles s’engagent à assurer toute la chaîne, de la conception à la gestion en passant
par le fi nancement.
Il n’en demeure pas moins que la facture en subventions peut être lourde et aléatoire.
http://www.calameo.com/read/002698398628462030fe3
Rédigé par : Bellanger Stéphane | samedi 03 jan 2015 à 15h21