Nous avons le plaisir d'informer tous les visiteurs de l'espace « projet » maintenu par la ville de Courbevoie, que le site vient d'évoluer. En allant tout en bas de page, une nouvelle rubrique vient d’apparaître :
« Espace d'expression ».
Derrière cette modification qui paraît minime, il y a le bras de fer que le maire de Courbevoie a engagé dans les coulisses avec une volonté manifeste d' entraver à nouveau la libre expression de son opposition municipale .
Il nous aura fallu en effet pas moins de 5 courriers pour que Jacques Kossowski, après 6 mois de tergiversations, sourde oreille et revirement de position, soit acculé à l'évidence, même si cela va à l'encontre de sa politique de communication : il n'y a pas d'autre choix que d'accéder à notre requête légitime.
Courant 2012, la ville de Courbevoie met en ligne un nouveau site intitulé : "Projets de Courbevoie".
L'espace y présente un mélange disparate de projets du Conseil Général, du conseil Régional et aussi de la ville, travaux financés en partie par les Courbevoisiens, et dont les dates d'achèvement de travaux se concentrent étrangement autour de 2013 et 2014.
Il faut dire que Jacques Kossowski, entré en campagne pour briguer son 4eme mandat ! à la mairie de Courbevoie, n'a pas été avare sur les moyens déployés pour faire briller la fin de sa mandature. Ce qui tranche fortement avec des années d'inaction et prend même une tournure de bouquet final.
Seulement voilà, ce site internet tombe sous le coup de l’article L.2121-27-1 du Code général des collectivités territoriales qui prévoit qu'un espace d’expression des conseillers n'appartenant pas à la majorité municipale y soit ouvert.
Partant de ce constat, notre groupe d'opposition "Une Autre Ambition Pour Courbevoie" adresse en ce sens le 12 octobre 2012 par la voix de son Président Jean-André Lasserre un courrier au maire de Courbevoie , accompagné du texte que nous lui demandons de publier sur le site :
« Ce site présente les projets urbains présents à Courbevoie (et non DE Courbevoie). Un mélange de projets du Conseil Général, du Conseil Régional et de la ville. Après 29 ans à la mairie, dont 17 ans maire et sans qu’aucun Plan pluriannuel d’investissements n’ait été élaboré, Monsieur Kossowski dévoile enfin ses projets... ou plutôt des arguments de campagne. Après plusieurs années de hausses d'impôts, la ville dépense en urgence la cagnotte accumulée afin d'inaugurer à tout va d'ici mars 2014 ».
Un mois et demi passe, et aucune réaction ne se fait de la part du premier magistrat de la ville qui semble faire la sourde oreille à notre demande. Pas de réponse, lettre morte.
Devant ce silence, nous lui adressons un courrier de relance le 29 novembre 2012.
Le 6 décembre 2012 enfin deux lignes laconiques de la part du maire de Courbevoie :
« je vous informe que dans le cadre de la refonte technique du site « Projet de Courbevoie », l'édito disparaîtra ».
Après deux mois de silence à nos demandes légitimes, une réponse totalement hors sujet.
Face au refus du maire, nous décidons alors de durcir le ton en introduisant un recours gracieux.
Le 5 mars 2013, après un nouveau silence de 3 mois, nous engageons un recours auprès du Tribunal administratif de Cergy Pontoise.
Ce n’est que le 10 mars 2012, que nous recevrons de la part de Jacques Kossowski un courrier (daté du 28 février) nous informant qu'il accéderait finalement à notre requête. Toutefois, il ne manque pas de nous informer, comme pour contrebalancer son geste "grand seigneur", d'une série de recommandations très restrictives à la publication. Sûrement est-ce induit par l'étroitesse de sa double casquette de Directeur de la publication.
Jugez-en vous même, voici la forme éditoriale qu'il entend y trouver :
-
Le nom du groupe,
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titre de texte en 5 mots maximum,
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le texte de 550 caractères espaces compris, sans aucun enrichissement de texte (pas de mot en gras, soulignés ou en italique) sans photographie ni illustration,
- le(s) nom(s) du(des) signataires(s) avec les coordonnées du groupes, ces éléments faisant partie intégrante du texte...
Les mêmes directives nous sont imposées pour la publication de notre tribune mensuelle que vous pourrez lire à la fin de chaque Courbevoiemag.
Règles érigées nous fais-t-on comprendre ici, par la nature même du support papier et du prix de l'édition à la page.
Mais dans le cas de l'édition d'une page web comme celle de l'espace expression du site projet de Courbevoie, la limitation de la taille du contenu peut-elle encore s'expliquer par une question de coût ?
Ou bien s'agit-il là d'un copié-collé binaire entre des règles appliquées au support papier, procédé remontant à l'époque de Gutenberg, que l'on tenterait d'exporter vers un média du 21eme siècle, internet, complètement différent de par sa nature numérique.
(5 arobases ça se mérite non... ?).
Toujours, est-il que, même si nous ne sommes pas pleinement satisfaits de cette réponse sur la forme, nous décidons après le dernier courrier du maire de retirer notre recours auprès du tribunal.
Mal nous en a pris car il faudra attendre encore près d'un mois et demi et un courrier de relance supplémentaire pour enfin voir apparaître notre texte sur le site Projet de Courbevoie (et encore, relegué au second plan, à la suite d'un texte "contre-feu" rédigé par l'équipe du maire...)
Ainsi va la vie pour les membres de l'opposition à Courbevoie, ville dirigée depuis plus d'un demi-siècle par le même camp politique, dont près de 20 ans sous le seul règne de Jacques Kossowski.
Entre restrictions d'expression et mesquineries au quotidien.
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