Aujourd'hui était le dernier jour pour apposer des contributions à l'enquête publique préalable au déclassement du domaine public routier départemental d'une emprise d'environ 2 300 m² située quai Paul Doumer et voie de Neptune à Courbevoie.
Voici la synthèse des remarques formulées par le groupe d'opposition « Une Autre Ambition pour Courbevoie » par la voix de son Président Jean-André Lasserre.
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Téléchargement Contribution enquete neptune)
Rappel de l'objet de l'enquête :
Le projet consiste à supprimer la voie de Neptune et le retournement pour libérer des emprises nécessaires aux éventuels chantiers des tours Hermitage, au réaménagement de l'espace public.
Cette voirie est empruntée par environ 550/600 véhicules en heure de pointe.
Le retournement sur la RD7 et la circulation de la rue du Général Audran vers l'A14 ou Puteaux ne sont plus possibles. Le projet consiste à mettre en place une voie provisoire de la rue du Général Audran vers Puteaux et à créer une voie de déviation dans le sens Général Audran vers A14/Puteaux, dans l'emprise actuelle des voies du pont de Neuilly vers Courbevoie (voie à contre-sens).
Pour mémoire, la position de la mairie actuelle avec Jacques Kossowski en premier chef, est de rester ultra favorable (en étant quasiment "poussif") à chaque étape du projet des tours Hermitage, au grand dam des habitants qui craignent pour l'avenir de leur quartier.
Synthèse des remarques en 7 points (voir ci-joint le détail dans la contribution originale déposée ce jour à l'enquête ) :
1. Sur le fait que l'on ne peut raisonnablement déclasser une parcelle du domaine public routier dans le but de réaliser le projet d’un promoteur privé si ce projet n’est pas certain et si son abandon conduit à la recréation de la dépendance inutilement désaffectée.
2. Sur le trafic supplémentaire généré du fait de la suppression de la bretelle de retournement Neptune, et sur l'absence de proposition alternative à l’accès à l’A14 lorsque la bretelle sera supprimée.
3. Sur le risque financier très fort qui repose sur le seul EPADESA pour des travaux liés au déclassement envisagé non financé et liés au projet incertain d'Hermitage, projet d'un promoteur privé.
4. Sur un déclassement juridiquement impossible puisque la bretelle supprimée conduisait directement à l’A14, celle-ci est de plein droit incorporée dans le domaine public autoroutier. Il convient donc de recueillir l’accord de l’Etat, et non celui du département.
5. Enfin, tous les déclassements envisagés sont prévus alors que le projet Hermitage prévoyait le prolongement de la Dalle jusqu’à la Seine. Or, il apparaît qu’aujourd’hui, ce prolongement et la couverture des voies de la RD7 est abandonné. Ceci renforce d’autant les incertitudes sur la nécessité et l’utilité du déclassement de la « Voie Neptune ».
6. Sur les grands risques d'engorgement du quartier du bas de Gambetta, voir du centre ville, avec de fort risques de pollution sonore ou due aux gaz d'échappement dans une large zone, à forte densité urbaine, à proximité par exemple de 3 établissements scolaires.
7. Sur l'absence de réponse sur la rupture des lignes de bus 157 et 158 du fait de la suppression du retournement de la RD7, et de la perturabation des autres lignes de bus 175 et 176, dans une zone de la Défense connue pour sa faiblesse en offre de transport.
Après avoir discuté avec de nombreux habitants qui se sont plaints de ne pas avoir eu le temps nécessaire pour apporter leur reflexion à cette enquête (15 jours à peine), ou qui ont confondus cette enquête publique avec une autre, Alto, (aposée précédement aux mêmes endroits, sur de mêmes panneaux, et prêtant fortement à confusion), nous avons ajouté une contribution manuscrite demandant une prorogation de l'enquête.
Pour conclure cette synthèse, nous signalerons que l'enquête s'est déroulée aujourd'hui dans un contexte particulier avec des résultats qui semblaient très attendus : en effet le vice-président du promoteur des tours en personne a été vu faire les 100 pas dans la salle de la mairie, attendant visiblement aux abois que toutes les contributions des habitants soient apportées ; contributions qu'il s'est empressé de photocopier une fois l'enquête publique close, c'est à dire après 17h30...(ce qui ne devrait pas se faire en temps normal).
Pour notre part, nous sommes revenus spécialement en mairie pour faire une photocopie de la contribution de notre groupe, après que nous l'ayons fait contresigner par le commissaire enquêteur (ceci à toutes fins utiles).
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