Avril 2019
L’Office Public HLM de Courbevoie regroupe près de 4200 logements, soit 10% des logements de notre Ville. Bien conçu initialement et bien placé, ce parc de logements n’est désormais plus au niveau que les Courbevoisiens sont en droit d’attendre.
Ainsi, alors que Courbevoie est depuis des années une des villes les plus fiscalisées de France (ménages + entreprises), l’état du parc s’est comme « figé » depuis trop longtemps avec 4% à peine de logements construits depuis 1990 et 500 logements non réhabilités depuis 1975. De plus, le récent Plan Stratégique de Patrimoine révèle que, malgré un aspect extérieur des bâtiments correct, 65% des logements ont un intérieur en moyen ou en mauvais état. Autre point noir, l’accessibilité de 3 logements sur 5 est médiocre à très médiocre, de plus en plus inadéquate avec l’âge moyen des locataires.
L’OPH paie ainsi des années de gouvernance hasardeuse. On se souvient de l’affaire des logements de la rue de Normandie de 2013 où des logements auraient été monnayés en toute illégalité par des indélicats qui se prévalaient de leurs relations avec le Maire. 6 ans après, cette affaire de corruption reste encore à juger… Dans cette période, la majorité municipale avait « usé » 5 directeurs différents entre 2009 et 2016 avec, pour au moins 3 d’entre eux, de lourds dommages et intérêts à payer par l’OPH.
La gouvernance s’est désormais stabilisée et l’Office doit renouer avec sa mission: accueillir et loger convenablement les habitants –nombreux– qui peuvent y prétendre.
Du côté de l’attribution, la transparence doit désormais être de rigueur. La loi Elan impose la mise en place d’un système de classement d’ici fin 2021, avec des critères publics à définir par la Conférence Intercommunale du Logement.
Du côté des investissements, au-delà de la construction neuve qui a enfin repris, l’Office devra donc profondément rénover son parc. Il pourra utiliser à fond ses marges de manœuvre financières et prioriser ses dépenses: il serait ainsi inacceptable de repousser à 2023 l’essentiel de la réhabilitation de l’ensemble Gaultier-Mission Marchand, plus ancien immeuble de l’OPH où le mal-vivre des habitants à cause de la vétusté est prégnant.
Enfin, la relation avec les locataires est perfectible: ainsi les demandes d’intervention technique ou l’entretien du cadre de vie doivent s’améliorer. Les gardiens d’immeuble sont en première ligne, l’Office pourrait utilement renforcer et clarifier leur rôle pour ce faire.
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