Tous pour Courbevoie

À quoi ont servi nos impôts locaux depuis 2014 ?

Octobre 2019

 Tribune CourbevoieMag

 

Cette année, en maintenant les taux d’impôt locaux, la Ville a fait le choix d’une hausse d’impôt de 2,2% due à l’inflation « automatique » des valeurs locatives, indépendamment de la suite de la suppression de Taxe d’Habitation (TH), financée intégralement par l’Etat, pour 40% des foyers courbevoisiens.

Depuis 2013, la TH aura ainsi augmenté –taux et bases– de 12% quand la moitié des 11 villes voisines du Territoire Paris-Ouest-La Défense ont gelé leurs taux depuis 6 ans. Plus nette encore, la hausse de taxe foncière sera de 35% sur le mandat, soit la 3^e plus forte hausse du Territoire. Quant à la taxe sur les ordures ménagères, elle aura baissé de 31% car elle était grossièrement surévaluée par rapport au coût réel du service, ce qui était illégal… Les autres taxes (stationnement, séjour, droits de mutation) auront fait de même: +50% en 6 ans, et même +135% pour les droits de stationnement !

Additionnées, toutes ces hausses de fiscalité représentent ainsi près de 13 millions par an, soit un surcoût annuel de près de 150 € par habitant sur cette mandature.

Pourquoi ?

La Ville s’est embourbée avec le nouvel équipement phare du mandat précédent: le Centre Evénementiel. Inauguré en 2014, son coût énorme de 64 millions a fait tripler la dette de la Ville entre 2012 et 2014. Il devait aussi s’autofinancer selon le Maire. Las, vide la plupart du temps, il engloutit près de 2 millions de frais par an.

Dans le contexte de baisse des dotations de l’Etat et de hausse des péréquations vers les villes plus pauvres, le maire a voulu désendetter la Ville à marche forcée. Les dépenses de fonctionnement de la ville ayant augmenté, l’ajustement s’est fait avec des hausses d’impôt et de moindres investissements.

Ainsi, avec 160 €/habitant/an, Courbevoie a investi 40% de moins pendant le mandat que les villes de sa taille. Nos écoles ainsi que le secteur culturel (bibliothèques, médiathèques, cinéma, théâtre, musique, action culturelle) en ont été les parents pauvres.

Aujourd’hui, le Maire répète la même erreur qu’il y a 6 ans: un investissement démesuré dans un nouvel équipement -la Halle de marché- non annoncé dans son programme de 2014, prévu à 20 millions mais déjà budgété à 25.

Ce nouveau trou ne rendra que plus difficile les investissements dans notre avenir: la qualité de vie, l’éducation de nos enfants, l’adaptation au réchauffement climatique et… la recherche d’une vraie solution pour le centre Charras !

Alban THOMAS, Président du groupe "Tous pour Courbevoie" 

 

Communiqué de presse des élus socialistes et EELV du POLD

Nanterre, le 23 Septembre 2019

  Communiqué de presse

 

Territoire Paris Ouest La Défense (POLD) : les élus socialistes et écologistes demandent la démission de M. Balkany de la première vice-présidence du Territoire

Mardi 24 septembre 2019, le Conseil de territoire de POLD (Paris Ouest La Défense) se réunira à Neuilly sur Seine à 19 heures, théâtre des Sablons.

Sur l’ordre du jour reçu le 18 septembre, il est toujours prévu que plusieurs délibérations concernant les grands services urbains soient portées par Patrick BALKANY, 1er vice-président de POLD, en charge de ces questions, ce malgré sa récente incarcération.

Contactés ce jour sur cette invraisemblance, les services de POLD nous ont répondu que ces délibérations seront présentées par le Président de POLD, Jacques KOSSOWSKI.

Le droit est certes respecté dans cette affaire sachant que Patrick BALKANY a fait appel ce qui suspend son inéligibilité. En politique, nous ne pouvons, nous contenter de rester que sur le terrain du droit.

Le territoire n’est pas la commune de Levallois. Il rassemble 11 communes et 560 000 habitants. Les faits de fraude fiscale pour lesquels Patrick BALKANY est condamné –et qu’il a reconnus- sont d’autant plus graves qu’elles ont été commises par un élu de la République.

Pour les élu-e-s socialistes et Europe Ecologie les Verts, il parait impensable de faire comme s’il ne s’était rien passé et donc que Patrick BALKANY reste vice-président du territoire même sans indemnités.
Il pourrait tirer lui-même les conclusions de ce qui s’est passé et prendre ses responsabilités en démissionnant de ses fonctions de Vice-Président.
S’il ne le souhaitait pas, nous appelons le conseil de territoire à le lui demander et le Président à lui retirer sa délégation aux grands services urbains.

Son maintien comme 1er vice-président de POLD est d’autant plus intenable qu’il empêche la Ville de Levallois de compter un représentant au sein du Bureau de l’instance –qui comprend aux termes du règlement intérieur seulement le président et ses dix vice-présidents- alors que ce bureau prend 90% des décisions du Territoire.
Nous observons qu’en l’état, la Charte de Gouvernance modifiée le 18 décembre 2018 et qui requiert la représentation des onze villes de POLD au Bureau ne peut plus être respectée.

Patrice MARCHAL, Président de groupe des élus socialistes EELV.
Alban THOMAS, Conseiller territorial de Courbevoie.

 

PLU de Courbevoie : une concertation escamotée

Septembre 2019

Tribune des Quartiers

 

Enfin ! Alors que la révision du Plan Local d’Urbanisme de Courbevoie avait été actée fin 2015, la Mairie a discrètement mis en ligne fin juin son volumineux projet de PLU. L’occasion de revenir sur la curieuse conception de la concertation des citoyens –légalement obligatoire pour ce document central– de la part du maire.

Tout devait commencer avec le diagnostic, « l’état des lieux ». La concertation fut vite réglée : une seule soirée par quartier en novembre 2017 complétée d’une consultation web ouverte pendant 3 petites semaines, peu par rapport à la durée du processus !

Plus problématique, ce diagnostic n’a jamais été restitué convenablement: après la réunion publique du 9/1/2018, aucune trace écrite n’en est jamais restée si ce n’est une lettre de 4 pages titrée « résultat du diagnostic : une ville active » (tiens, le slogan du maire en 2014 !)

Il aura fallu attendre 18 mois et l’arrêt du projet de PLU pour obtenir un diagnostic sérieux. Il pointe p106 le grave « déficit d’attractivité résidentielle » avec la perte continue d’habitants depuis 2009 ; un comble compte tenu de l’exceptionnelle localisation de Courbevoie ! Parce que Courbevoie est nettement moins doté en équipements sportifs, culturels et commerciaux que les villes voisines et du Grand Paris (p164) ? Mais où est donc passé l’argent sachant que, depuis des lustres, Courbevoie est la ville de France de plus de 50 000 habitants qui a les plus grandes ressources fiscales par habitant ?

Ainsi, tout le processus d’élaboration du PLU s’est fait sans que nos concitoyens disposent du point de départ : un diagnostic sérieux et partagé avec eux… 

Heureusement, la loi impose une enquête publique à l’automne. Vu leur importance –notamment le règlement– nous invitons les Courbevoisiens à lire ces documents et à consigner par écrit leurs constats et leurs avis.

Alban THOMAS, Président du groupe "Tous pour Courbevoie".

 

 

Equipements et offre de loisirs, Courbevoie à la traîne

Septembre 2019

 Tribune CourbevoieMag

 

La saison culturelle et sportive 2019-2020 débute ce mois de septembre et les guides municipaux claironnent à l’envi, la «richesse et la diversité de l’offre» : 70 disciplines culturelles, 45 disciplines sportives. Or, ces chiffres cachent une réalité toute autre, bien connue des Courbevoisiens excédés par les interminables files d’attente lors des inscriptions : le manque de places.

Malgré les alertes répétées de notre groupe, Courbevoie reste en situation de sous-équipement notoire par rapport aux communes voisines. Selon la Base Permanente des Équipements 2018 des communes de l’INSEE, on dénombre 7 gymnases à Courbevoie, alors que Puteaux (deux fois moins peuplée) en compte 8, Nanterre 15. Côté bassins de natation: 3 à Courbevoie, tandis que Nanterre et Puteaux en comptent 6. Pour le tennis: Courbevoie affiche 16 courts, alors qu’à Nanterre, Puteaux, et Rueil on en dénombre respectivement: 42, 44 et 103. Terrains de jeux extérieurs: Courbevoie 8, Rueil 15, Nanterre 23.

Trop peu a été fait pour combler ce déficit : le Maire n’a ainsi pas tenu sa promesse d’un nouveau « centre aqualudique ». Et, dans le quartier Delage en travaux, à peine 3% des constructions seront destinées aux équipements scolaires, culturels et sportifs, et seul un gymnase est prévu !

Résultat, chaque année les queues pour les inscriptions s’allongent. Il faut désormais se lever aux aurores pour tenter d’obtenir une place pour une activité culturelle ou sportive, notamment pour les nouveaux adhérents, dont les chances d’inscription sont quasi-nulles pour les activités à forte sollicitation. Il n’est pas rare de devoir attendre 1 an ou 2 pour être inscrit. Une situation difficile à admettre vu les moyens de notre ville (240 millions € de budget). 

Il en va de même s’agissant des accueils de loisirs pendant les vacances d’été. Les parents doivent se précipiter sur le site Courbevoie chez moi –décrié car souvent en panne- pour espérer s’inscrire, une véritable gageure car il n’y a en moyenne qu’une quinzaine de places par activité. Et au manque de place s’ajoutent les problématiques de qualité et de diversité de l’offre de loisirs. Ainsi, pour les colonies de vacances, Courbevoie affichait 6 destinations cet été –et aucune à l’étranger– alors que nos voisins proposaient 12 destinations en moyenne dont plusieurs hors de France.

Il est temps pour Courbevoie de faire mieux.

Aline DELOBEL, Conseillère municipale
Alban THOMAS, Président du groupe "Tous pour Courbevoie"