Avril 2015
Tribune CourbevoieMagMise en place progressivement depuis 2013, la réforme des rythmes scolaires vise à faciliter l’apprentissage des élèves et permettre à tous les enfants de participer à des activités après l’école. Qu'ils soient à vocation artistique, culturelle ou sportive, les temps d'activités périscolaires (TAP) sont complémentaires de l'enseignement obligatoire.
Comme la réforme l’y autorisait, la majorité municipale a décidé de ne mettre en place les TAP qu’à la rentrée de septembre 2014. Ce délai de préparation d’une année supplémentaire aurait dû déboucher sur un projet abouti et fonctionnel. Malheureusement, avec plus d’un semestre de recul, force est de constater qu’il n’en est rien et que la déception des parents est à la hauteur des attentes initiales…
Dans une ville dotée de moyens importants comme la nôtre, la programmation périscolaire se doit d’être enrichissante pour nos enfants. Pour parvenir à un tel objectif, il est indispensable de proposer aux personnels des formations de qualité et en adéquation avec les ambitions affichées. Or, dans les faits, les animateurs du VAL se retrouvent souvent en première ligne sans véritable préparation ni moyens. Ainsi, ce qui aurait pu être de vrais moments de créativité, de détente ou même d'apprentissage, s'est transformé en simple temps de garderie de 15 heures 45 à 17 heures.
Quelques pistes de réflexion…
Tout d'abord recruter du personnel supplémentaire, de manière à créer des groupes de 12 enfants au lieu de 18 à l’heure actuelle. Ensuite, organiser des activités à la patinoire, à la piscine, au conservatoire ou dans des installations sportives. Enfin, investir quelques milliers d’euros dans des jeux, instruments de musique, ballons, etc… le matériel présent dans les écoles se révélant insuffisant pour satisfaire les besoins.
La majorité municipale est au courant des difficultés rencontrées sur le terrain. Pour faire illusion et calmer les plus mécontents, les conseils du VAL ont été créés en catimini : cette instance non officielle fonctionne en parallèle des conseils d’école, ce qui contribue à accroître encore plus le fossé qui existait déjà entre enseignants et animateurs. Il est donc absolument nécessaire de redresser la barre, d’autant que le climat social au VAL est devenu délétère et l’absentéisme inquiétant. Le bien-être des enfants est tout simplement en jeu.
Jean-André Lasserre
Conseiller Municipal
Président du groupe "Tous pour Courbevoie"
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