Tous pour Courbevoie

Construction de la Halle de Marché - coûts, délais et sécurité

Novembre 2019

Compte-rendu du Conseil Municipal d'Octobre 2019.

Le conseil municipal du 14 octobre dernier a aussi été l’occasion de demander au Maire-adjoint aux finances, M. Gimonet, la vérité des coûts sur la Halle de Marché en cours de construction, dont on rappelle malheureusement qu’elle n’offrira aucune solution au centre commercial en déshérence.

Cette halle, avec son très grand parking souterrain, était initialement annoncée à “17,9 millions € hors taxe” soit près de 21,5 millions TTC (conseil municipal du 6 mars 2017).

Le coût a été réévalué une première fois lors du conseil municipal du 10 décembre 2018 à 25 millions TTC car y avait été “omis” la rémunération du maître d’oeuvre et le dévoiement des réseaux nécessaires. On a connu plus prévoyant...

Et nous découvrons aujourd’hui que l’opération avoisine désormais les 30 millions TTC :

• halle de marché proprement dite = 9,5 millions
• parking souterrain = 11,9 millions
• rémunération du maître d’oeuvre = 2,04 millions
• dévoiement des réseaux = 1,3 million
• réaménagement des espaces publics alentours = 5,08 millions dont éviction de la station BP, suppression de la maison des associations Alma, remise en état après travaux etc.

Ainsi, de fil en aiguille, cette opération est passée de 21 millions à près de 30 millions soit un surcoût de près de 40%.

Notre groupe pointe aussi le manque de sincérité des comptes : alors que les 25 millions TTC y figuraient clairement au titre de la “halle et parking Charras” en décembre 2018, les coûts sont désormais divisés en deux de manière très opaque avec :

• une ligne intitulée “réaménagement Charras” qui se monte à 16,28 millions TTC.
• une 2e ligne curieusement appelée “aménagement Charras, construction du parking hors taxe” (sic) qui s’élève à 13,80 millions.

Du côté des recettes, le maire-adjoint a mis en avant les subventions obtenues : 2 millions du département, 0,5 de la métropole du grand Paris, 5,7 millions du délégataire SAGS qui gèrera les parkings créés et 1 million du délégataire EGS qui gère désormais les marchés alimentaires et gérera cette Halle.

Nous avons pointé que ces 9 millions étaient de l’argent des contribuables pour ce qui concerne le département et la métropole, et de l’argent que les délégataires récupéreront sur leurs clients pour les parkings et les marchés alimentaires.

Nous avons ainsi rappelé que EGS augmentera de près de 40% les droits de place qu’il exigera des commerçants qui s’installeront dans la halle, renchérissant d’autant le prix des produits qui y seront proposés, ce qui risque de fragiliser un peu plus ce marché déjà fortement éprouvé par les travaux...

En termes de sécurité de ce chantier, un très grave accident a été déploré le 4 septembre dernier, mais l’ouvrier victime est maintenant et fort heureusement hors de danger.

En termes de délais, cette Halle prévue pour la fin 2019 est retardée à la mi-avril 2020.

Notre groupe Tous Pour Courbevoie espère que la réception de ces travaux ne sera pas bâclée comme cela avait été le cas avec le Centre Événementiel en 2014, ce qui avait occasionné la découverte de très nombreuses malfaçons dans les mois suivants...

 

À quoi ont servi nos impôts locaux depuis 2014 ?

Octobre 2019

 Tribune CourbevoieMag

 

Cette année, en maintenant les taux d’impôt locaux, la Ville a fait le choix d’une hausse d’impôt de 2,2% due à l’inflation « automatique » des valeurs locatives, indépendamment de la suite de la suppression de Taxe d’Habitation (TH), financée intégralement par l’Etat, pour 40% des foyers courbevoisiens.

Depuis 2013, la TH aura ainsi augmenté –taux et bases– de 12% quand la moitié des 11 villes voisines du Territoire Paris-Ouest-La Défense ont gelé leurs taux depuis 6 ans. Plus nette encore, la hausse de taxe foncière sera de 35% sur le mandat, soit la 3^e plus forte hausse du Territoire. Quant à la taxe sur les ordures ménagères, elle aura baissé de 31% car elle était grossièrement surévaluée par rapport au coût réel du service, ce qui était illégal… Les autres taxes (stationnement, séjour, droits de mutation) auront fait de même: +50% en 6 ans, et même +135% pour les droits de stationnement !

Additionnées, toutes ces hausses de fiscalité représentent ainsi près de 13 millions par an, soit un surcoût annuel de près de 150 € par habitant sur cette mandature.

Pourquoi ?

La Ville s’est embourbée avec le nouvel équipement phare du mandat précédent: le Centre Evénementiel. Inauguré en 2014, son coût énorme de 64 millions a fait tripler la dette de la Ville entre 2012 et 2014. Il devait aussi s’autofinancer selon le Maire. Las, vide la plupart du temps, il engloutit près de 2 millions de frais par an.

Dans le contexte de baisse des dotations de l’Etat et de hausse des péréquations vers les villes plus pauvres, le maire a voulu désendetter la Ville à marche forcée. Les dépenses de fonctionnement de la ville ayant augmenté, l’ajustement s’est fait avec des hausses d’impôt et de moindres investissements.

Ainsi, avec 160 €/habitant/an, Courbevoie a investi 40% de moins pendant le mandat que les villes de sa taille. Nos écoles ainsi que le secteur culturel (bibliothèques, médiathèques, cinéma, théâtre, musique, action culturelle) en ont été les parents pauvres.

Aujourd’hui, le Maire répète la même erreur qu’il y a 6 ans: un investissement démesuré dans un nouvel équipement -la Halle de marché- non annoncé dans son programme de 2014, prévu à 20 millions mais déjà budgété à 25.

Ce nouveau trou ne rendra que plus difficile les investissements dans notre avenir: la qualité de vie, l’éducation de nos enfants, l’adaptation au réchauffement climatique et… la recherche d’une vraie solution pour le centre Charras !

Alban THOMAS, Président du groupe "Tous pour Courbevoie" 

 

Comptes 2018 de la Ville

Juin 2019

Compte-rendu du Conseil Municipal de juin 2019.

Du côté du budget de fonctionnement, ces comptes 2018 sont marqués par la stabilité des éléments extérieurs à la Ville : ainsi la fiscalité économique des entreprises a permis une recette stable à 106 millions € (soit presque la moitié des recettes de la Ville) perçue désormais via la Métropole du Grand Paris et une contribution au Territoire Paris Ouest La Défense en baisse de 1 M€ grâce à une Cotisation Foncière des Entreprises dynamique.

Quant à l’aide aux autres villes de France -la “péréquation”- elles est stable à 17,9 M€ comme en 2017. La municipalité est donc dans la désinformation quand elle titre une “péréquation toujours plus contraignante pour la Ville”.

 

En revanche, pour les recettes du ressort direct de la Ville, on constate une fiscalité en nette hausse :

• les recettes de la Taxe d’Habitation et de la Taxe Foncière ont crû de +2,2% en partie grâce à l’inflation des bases d’imposition que la Ville a décidé d’empocher en maintenant les taux d’imposition en 2018.
• les recettes en provenance du stationnement explosent de +43% à 2,3 M€ grâce au forfait post-stationnement. Ces recettes ont ainsi quadruplées depuis le début de la mandature.
• les droits de mutation ont été très dynamiques à 9,8 MEUR, 2e meilleure année en 6 ans.

 

Du côté des dépenses de fonctionnement, on note aussi une stabilité, “guidée” il est vrai par les pénalités que l’Etat aurait imposées si ces dépenses avaient trop augmenté.

Toutefois, on note des dépenses rageantes comme les amendes au titre de la loi SRU (750 000 euros) parce que la Ville avait relâché ses efforts en termes de nombre de logement sociaux qui ont diminué entre 2013 et 2018. En 2019, c’est d’ores et déjà la même chose, Courbevoie sera la 2e ville la plus pénalisée des Hauts de Seine avec 782 000 euros de pénalités !

C’est d’autant plus dommage que l’Etat laissait la possibilité à la Ville d’investir ces pénalités dans des opérations de logement social pour éviter l’amende. Plus d’un million d’euros perdus donc en 2018 et 2019 pour l’habitat des Courbevoisiens.

On note aussi une baisse de dépense constante et inquiétante, celle du VAL pour nos enfants : -23% en 3 ans. A quoi cela sert-il d’avoir une fiscalité dynamique si on ne renforce pas les services pour notre (jeune) population ?

 

Du côté des investissements, un chiffre frappe : c’est le ratio obligatoire n°4 : dépenses d’équipement divisés par le nombre d’habitants.

Nos investissements sont 40% inférieures à la moyenne nationale avec 165 €/habitant contre 267 pour les villes de notre taille !

Là encore, on se demande à quoi sert la hausse de fiscalité dans un tel cas, d’autant  que Courbevoie est la ville de France de plus de 50 000 habitants qui touche la plus grande fiscalité ramenée au nombre d’habitants grâce à la manne de la fiscalité des entreprises de la Défense.

 

Au sein de ces investissements globalement insuffisants, leur priorisation pose aussi question quand on les compare au reste des villes françaises (https://www.collectivites-locales.gouv.fr/files/files/statistiques/brochures/bis_127_investissement_des_communes_0.pdf) :

• ainsi Courbevoie est très supérieure à la moyenne pour les investissements dans les services généraux (42 M€ entre 2014 et 2018 soit 26% des investissements de la période, alors que les autres villes sont quasiment à la moitié à 14%) et les aménagements urbains (52 M€ sur 5 ans soit 33% des investissements contre 26%).

La faute à des investissements très onéreux et mal conçus : nous pensons évidemment au Centre Evenementiel par le passé (d’un coût pharaonique de 66 M€ avec la création du gymnase Colombes, et qui occasionne 4 M€ de pertes chaque année), et désormais à la Halle Charras (initialement budgétée à 20 M€, avec déjà un surcoût de 25%, et qui ne résoudra rien du centre commercial Charras en déshérence.

On se rappelle aussi la place Hérold refaite deux fois, l’allée du marché Charras construite puis détruite etc.

• A l’inverse, nous sommes très inférieurs aux moyennes concernant les investissements dans les écoles (21 MEUR = 13% contre 15%) et la culture au sens large (bibliothèques, médiathèques, cinéma, théâtre, musique, action culturelle ; 7,7 MEUR = 5% contre 7%).

 

Notre groupe Tous Pour Courbevoie préconise d’orienter davantage nos efforts d’investissement vers les dépenses d’avenir. Deux exemples :

• l’adaptation au réchauffement climatique des extérieurs, des écoles et des bâtiments publics. Notre monde est actuellement -et malheureusement- sur une trajectoire à +3°C, ce qui voudrait dire que les canicules de l’été 2003 deviendraient la norme d’ici quelques décennies, et que des étés très chauds pourraient atteindre +6°C… Voilà pourquoi la végétalisation de notre Ville, la perméabilisation des sols etc. devraient être une priorité, alors que la municipalité vient de couper des centaines d’arbres à Charras.
• l’éducation et la culture. Le XXIe siècle est celui de la connaissance. Il est donc primordial d’investir dedans avec notamment des écoles de qualité et des activités périscolaires ambitieuses.

 

Le suivi des comptes 2018 de Courbevoie et du budget 2019

Janvier 2019

Compte-rendu du Conseil Municipal de décembre 2018.

Le suivi des comptes de 2018 a laissé apparaître en décembre plusieurs bonnes nouvelles pour les finances de la Ville : 

- alors que les dépenses de péréquation envers les villes moins riches étaient en 2018 prévues en hausse de 1,2 million, elles sont en fait stables, ce qui dément le discours entretenu par le maire d'un budget à Courbevoie chaque année plus difficile à faire, ce n'est plus le cas depuis 2017.

- de la même façon, les rentrées fiscales ont été dynamiques : ainsi les ressources provenant de la taxe foncière et de la taxe d'habitation augmentent de près d'un million par rapport au budget initial d'environ 63 millions, et la cotisation foncière des entreprises a -elle aussi- permis d'engranger près de 0,8 millions en plus.

Ce sont ainsi 3 millions de bonnes nouvelles pour nos finances qui se matérialisent.

Notre groupe est donc intervenu pour dire que si le centre de vacances de Saint Guénolé était vendu par le Maire, c'était par volonté politique, pas faute de moyens.

L'adjoint aux finances a ensuite présenté le budget 2019 (qu’on peut retrouver sur https://www.ville-courbevoie.fr/1686/budget-2019.htm). 

Nous avons regretté un éditorial trompeur : non, le contexte n'est plus à une "baisse importante des ressources pour Courbevoie” et non, même si les taux d'impôts locaux devraient rester stables en 2019, la fiscalité n'est pas "inchangée depuis 4 ans" : les taux ont augmenté de plus de 3% il y a deux ans à peine, et chaque année la Ville décide d'engranger l'inflation des bases d'imposition (+1,2% pour les impôts locaux 2018 que nous venons de recevoir).

Le cœur de nos divergences a ensuite porté sur le budget d'investissement, notamment sur la construction de la halle de marché Charras et de l'école européenne.

Le budget 2019 du centre événementiel

Janvier 2019

Compte-rendu du Conseil Municipal de décembre 2018.

Cet équipement majeur, achevé en 2014, a coûté près de 66 millions d’euros avec la construction du bâtiment Colombes. Il a été intégré dans une Société Publique Locale, de pair avec le centre culturel et le cinéma Abel Gance.

Il s’agissait de voter le budget 2019 de cette SPL et ce fut le coup de bambou !

En effet, comparativement au budget 2018, des tendances très claires se dégagent.

Les recettes sont ainsi prévues en berne pour 2019 : les entrées des spectacles affichent -9% dont un terrible -40% pour le seul Centre Evénementiel (CEv).

De même, l’autre grande ressource prévue est la location d’espaces pour des évènements d’entreprises. Elle est budgétée à -17% dont un simple maintien à +1% pour le CEv.

Tout cela nous mène à un chiffre d’affaires prévisionnel de 1,75 MEUR prévu 2019.

Dans le même temps, le problème est la forte hausse des charges qui vont grimper de +5% à 5,8 MEUR notamment à cause de l’explosion des contrats de service, d’entretien, de ménage (à 1,2 MEUR).

4 millions d’euros de « trou » seront à couvrir par la ville en 2019 soit 1 million pour le CEv contre 0,8 million l’an passé ; 2,5 millions pour l’espace Carpeaux contre 1,9 en 2018. Le cinéma Abel Gance devrait lui afficher une progression à -0,5 million contre -0,8 million en 2018.

Si on se focalise sur le CEv : 0,9 millions de recettes attendues (dont plusieurs centaines de milliers d’euros provenant de locations d’espaces par des associations, qui ont-elles-même reçu l’argent nécessaire en subvention de la ville de Courbevoie…) et 1,9 millions de charges directes font que nous sommes très loin de la promesse du maire d’atteindre le seuil de rentabilité en 3 ans.

Pire, la situation semble se dégrader par rapport à 2018 (1,1 millions de recettes pour 1,9 millions de dépenses)…

Nous aurions préféré avoir tort, mais ces résultats donnent raison à ce que notre groupe avait dit lors de la mandature précédente : ce Centre Evénementiel a grand peine à trouver son public, car il a été mal défini dès le départ.

La municipalité annonçait une clientèle d’entreprise pour de l’événementiel. Or, nous avions pointé la difficulté d’un tel exercice à cause de la rude concurrence sur ce secteur dominé par des complexes proches des réseaux de transport et des infrastructures hôtelières et de restauration (à la Défense par exemple), ce qui n’est pas le cas du CEv.

Résultat, selon les chiffres de l’adjoint aux Finances Patrick Gimonet, ce centre n’a été occupé par des événements payants que 20 jours en 2017, ajoutés aux 35 événements des associations courbevoisiennes. Au total, il a été inutilisé plus de 300 jours dans l’année 2017…

Le simple fait d’ouvrir ce grand espace coûte cher en termes d’agents de sécurité notamment. Ainsi, en dehors des quelques gros événements (spectacles et séminaires d’entreprises), le moins cher selon la municipalité est de laisser fermer le CEv et de prier les associations courbevoisiennes d’aller ailleurs, comme dans la nouvelle salle Marius Guerre à la mairie…

Ce Centre Evénementiel a coûté très cher aux Courbevoisiens, la mairie doit faire beaucoup mieux en termes d’occupation de ce centre.

Courbevoie : le groupe Tous Pour Courbevoie dépose un recours contre la délégation de service public du stationnement

13 juin 2018

  Communiqué de presse

 

Le 10 octobre 2013, la Ville de Courbevoie a concédé la gestion des parkings souterrains et du stationnement de surface à la société SAGS. Notre groupe s’était élevé à l’époque contre la durée disproportionnée de cette délégation portée à 20 ans. Le contrat de concession prévoyait une forte hausse des tarifs le 1er janvier 2015 (de 20% à 50% selon les abonnements) peu après les élections municipales. Devant la levée de bouclier des habitants, la Ville avait négocié dans l’urgence un avenant avec la SAGS, réduisant la hausse de tarifs à laquelle SAGS avait contractuellement droit, en contrepartie d’une baisse du montant prévisionnel des travaux, alors même que l’état des parkings de Courbevoie nécessite toujours d’importantes améliorations.

Depuis cette date, le groupe Tous Pour Courbevoie constate régulièrement des dysfonctionnements dans cette délégation et un défaut caractérisé de pilotage du délégataire par la Mairie.

Ainsi, notre groupe, en la personne de Jean-Philippe Elie, a pu constater que les tarifs des parkings souterrains, pourtant votés par le conseil municipal n’étaient pas correctement appliqués par la SAGS !
Ainsi, en 2015, des pas de facturation d’une heure remplaçaient les pas de 15 minutes réglementairement prévus, ce qui laisse craindre que les Courbevoisiens aient payé leur parking davantage que nécessaire.
Afin de continuer nos vérifications – que la mairie, pourtant en charge du contrôle du délégataire, ne fait manifestement pas – notre groupe a demandé plusieurs fois qu’on lui transmette les statistiques détaillées de fréquentation pour les années 2015, 2016 et 2017.
Devant l’absence de réponse du Maire, notre groupe a saisi la Commission d’Accès aux Documents Administratifs le 7 avril 2018.

Fin 2017, alors que la ville généralisait le stationnement payant, un deuxième avenant au contrat de DSP a été signé allouant une importante subvention d’équipement de 602 537 € à la SAGS. En l’étudiant, notre groupe a réalisé qu’il s’agissait en fait d’une subvention d’équilibre, destinée à améliorer les comptes du délégataire, mais non justifiée par une exigence du service public du stationnement.
Une telle subvention est illégale. Soucieux de la bonne utilisation des deniers de la Ville, notre groupe a donc décidé de contester au tribunal administratif de Cergy-Pontoise l’attribution de cette importante subvention qui n’a pas lieu d’être.

Par ailleurs, en conseil municipal du 11 juin 2018, un nouvel avenant, le troisième, a été conclu avec la SAGS. En contrepartie de son financement à hauteur de 5,7 millions d’euros des parkings à construire sous la nouvelle halle de marché, la SAGS obtient de pouvoir repousser une nouvelle fois des investissements pourtant requis pour le maintien en bon état des parkings de la ville, ainsi qu’une nouvelle importante hausse tarifaire curieusement juste après les chaines municipales de 2020 (+14% hors inflation jusqu’en 2024 pour l’ensemble des abonnés des parkings de Courbevoie, ajoutée à une hausse des tarifs horaires de Charras de 16% hors inflation). Notre groupe a voté contre cette délibération. De plus, il a une nouvelle fois constaté des incohérences inquiétantes entre les montants d’investissements tels que mentionnés dans l’avenant et ceux reportés dans le rapport annuel du délégataire !

Pour Alban THOMAS, président du groupe Tous Pour Courbevoie, « cette délégation de service publique, mal partie dès le début, est truffée d’incohérences qui se traduisent par des investissements non faits dans les parkings, de l’argent public indûment versé au délégataire et toujours plus de hausses de tarifs. La justice est maintenant saisie de cette affaire. En parallèle, nous demandons un audit de l’ensemble des comptes du délégataire »

 

Jean-Philippe ELIE, Elu du groupe "Tous pour Courbevoie"
Alban THOMAS, Président du groupe

 

 

Rénovation du centre Charras : un projet qui bat de l’aile

Juin 2018

 Tribune CourbevoieMag

 

Dans une précédente tribune, notre groupe municipal signalait que les nombreux travaux communaux programmés sur Charras (suppression de la station-service BP, construction de la halle de marché, enquête publique sur le déboisement du parc Charras) avaient pour seul objectif d’étendre la superficie du centre commercial, une solution prônée par son désormais principal propriétaire, le groupe privé Desjouis.

Nous alertions alors sur le risque qu’il y avait à doubler la taille d’un centre commercial déjà en difficulté ainsi que sur la pertinence de faire de telles opérations très coûteuses pour la ville et contestées par les habitants, en l’absence de surcroît d’engagement du promoteur privé.

Las ! Le 26 mars, ce dernier a reconnu un impayé de charges de plus de 360 000 € (porté début mai à 510 000 €) qui pénalise les copropriétaires du Zodiaque et qui interroge sur le sérieux de la démarche d’un groupe qui annonçait dans les colonnes ouvertes du Courbevoie Mag de février 2017 investir 150 millions d’euros dans le centre…

Mais ce n’est pas tout : le Maire a confirmé le 9 avril que la société Desjouis n’avait même pas bouclé le financement de la rénovation du centre actuel, pourtant promise depuis des lustres. Quant à l’extension du centre vers le parc Charras, elle serait renvoyée à une 2^e phase et même à une 3^e phase pour ce qui concerne les surfaces libérées par le déménagement du marché dans la halle. Autant dire avec un financement et des délais encore plus hypothétiques !

Nous nous interrogeons donc sur la légitimité de la nouvelle halle de marché à plus de 20 millions d’euros : fallait-il bouleverser la vie des riverains, détruire la maison des associations et abattre des dizaines d’arbres pour, au final, laisser à l’abandon l’emprise de l’actuel marché ? Cet espace doit être impérativement restructuré et valorisé, tant il serait inacceptable et incompréhensible de sacrifier des espaces verts supplémentaires (parc Charras et ex-station BP) afin d’étendre le centre sans que l'on ait valorisé la place laissée libre par le déplacement du marché.

Les développements actuels montrent bien que la rénovation du centre Charras – au point mort pendant deux décennies – est désormais menacée par les déboires financiers de son promoteur et par l’incapacité maintes fois démontrée du maire à prendre les rênes d’un projet pourtant vital pour le renouveau du centre-ville de Courbevoie. Il est urgent de réagir.

Alban THOMAS, Président du groupe "Tous pour Courbevoie"

 

Rénovation du centre commercial Charras : le groupe Desjouis en difficulté financière

31 mars 2018

  Communiqué de presse

Le groupe municipal Tous pour Courbevoie a appris que le groupe Desjouis, qui, à travers la société Ochito, possède la majorité des parts du centre commercial Charras à Courbevoie et sur lequel compte le maire de Courbevoie pour rénover ce centre commercial à bout de souffle, a annoncé lundi 26 mars en assemblée générale de la copropriété du Zodiaque qu’il était en difficulté financière du fait des nombreux locaux vacants du centre.
En plus des 360 000 euros d’impayés de charges qu’il occasionne à la copropriété du Zodiaque, le groupe Desjouis a annoncé qu’il était dans l’incapacité d’obtenir les prêts bancaires pour la réalisation du projet prévu de réhabilitation du centre Charras et du quasi doublement des surfaces commerciales.
Desjouis, et sa filiale d’aménagement Ochito, ne prévoient plus qu’une rénovation du centre actuel dont les travaux se dérouleraient de mi 2019 à fin 2020.Cette rénovation est conditionnée à l’entrée d’un partenaire financier « européen ».
Quant à l’extension du centre, elle ne serait éventuellement lancée que début 2023 après une « phase d’observation » de deux ans, et sa finition serait donc au mieux repoussée vers 2025.

Le groupe Tous Pour Courbevoie rappelle pourtant que le maire, sur la seule foi des intentions de ce groupe privé, a lancé trois opérations sur le domaine public dans le but d’étendre le centre commercial :

• l’expropriation et la destruction de la station BP qui ont coûté plus de 2 millions d’euros à la Ville afin d’étendre le centre commercial sur son versant nord-ouest,
• une enquête publique, close le 12 février dernier, sur le parc Charras attenant au centre, en vue de son déboisement massif afin de permettre une extension du centre commercial sur son versant sud-ouest,
• la libération des surfaces du marché actuellement situé dans le centre commercial côté nord-est, et son déménagement dans une nouvelle halle à construire pour un coût de plus de 20 millions d’euros. Le lancement de ces travaux a occasionné ces dernières semaines l’abattage de dizaines d’arbres.

Ces deux dernières opérations sont fortement contestées par plusieurs centaines d’habitants qui dénoncent les abattages massifs d’arbres dans une ville déjà carencée en espaces verts, ainsi que la localisation et les dimensions très pénalisantes de la nouvelle halle de marché, à moins de 6 mètres notamment de l’immeuble d’habitation de la Balance.

AlbanTHOMAS, président du groupe Tous Pour Courbevoie, dénonce l’incroyable désinvolture du maire de Courbevoie dans la gestion de la rénovation de ce centre commercial, pourtant souhaitée par tous les Courbevoisiens.
Le refus obstiné du maire d’une prise de contrôle publique partielle de ce centre en vue de sa réhabilitation et son laisser-faire envers les promoteurs successifs ont contribué au pourrissement d’une situation bloquée pendant plus de vingt ans.
Après des années d’inaction, le maire a dévoilé en 2017 les projets de halle de marché et d’accompagnement de l’agrandissement du centre commercial sans réelle concertation, ce qui a conduit à ces projets contestés.

Le renoncement du groupe Desjouis à procéder à l’agrandissement du centre commercial conduit la majorité municipale dans l’impasse. Ainsi, le maire a-t-il annoncé en conseil municipal du 12 février dernier que lui non plus « n’était pas demandeur de l’agrandissement du centre commercial » !

Pour sortir de cette ornière, Alban THOMAS réitère sa demande d’une suspension des opérations publiques : d’une part, le déclassement d’une grande partie du parc Charras qui n’a plus lieu d’être, d’autre part, la construction de la halle de marché.
En effet, outre les dimensions excessives de cette halle vis-à-vis des bâtiments voisins, lumière doit être faite sur l’impact sur les finances publiques de cette reculade du groupe privé et sur le financement de la halle de marché de plus de 20 millions d’euros.
Ce moratoire doit permettre l’ouverture d’une vraie concertation large et transparente entre la Ville, les copropriétaires, les occupants et les riverains de l’ensemble Charras, afin de re-définir une stratégie claire qui lui permette d’être viable pour sa partie commerciale et en adéquation avec les attentes des habitants pour sa partie publique.
Alban THOMAS rajoute : "devant la défection de l'opérateur, la Ville doit reprendre rapidement en main le pilotage de la rénovation du centre commercial dans ses dimensions actuelles, éventuellement via une municipalisation partielle et temporaire, afin qu'il réponde enfin aux aspirations des habitants".

 Alban THOMAS, Président du groupe "Tous pour Courbevoie"

Garantie d’emprunt à l’association Coallia : le groupe Tous Pour Courbevoie réclame des conditions

 

Cette délibération comprend deux volets : une garantie d’emprunt à l’association Coallia à hauteur de 3 799 427 €, une subvention de 312 000 € au titre d’un soutien financier pour la réalisation des travaux d’extension de la résidence sociale.

Sachant que Coallia est une entreprise endettée (compte annuels au 31/12/16 : dettes de 260.198.245€ HT – créances de 70.438.285€ HT - actif de 405.645.748€ HT – fonds propres : 27.159.924€) ; qu’elle détient 237 emprunts (encours : 191.063.215€), on peut tout d’abord d’interroger sur la garantie que l’entreprise demande à la ville : une promesse d’inscription hypothécaire de 1^er rang sera-t-elle suffisante sachant que le prêt court sur 40 ans ? (NB : valeur immobilière de la résidence rue des Fauvelle est estimée à  6.500.000 € - source Marchés Publics)

Par ailleurs, la réalisation de travaux importants dans les résidences sociales doit être précédée d’une concertation menée par le gestionnaire avec les habitants et la conception des locaux doit être adaptée à la nature des publics et à leurs besoins (cf rapport Cour des comptes sur la rénovation des FTM de 2014). D’ailleurs, la CILPI (Commission Interministérielle pour le logement des immigrés) souligne que le projet social doit déterminer le projet immobilier et non l’inverse.

Or, l’association Coallia n’a pas à cœur de respecter ces recommandations et ignore les résidents. Pourtant ces derniers ont exprimé des attentes claires et réalistes :

• la mise en place d’une restauration sociale collective et non uniquement des kitchenettes individuelles
• le maintien d’espaces collectifs
• la diversification de l’offre des parties privatives (studios, T1, T1bis etc…) et l’accroissement des surfaces des logements afin d’avoir des intérieurs correctement aménagés
• des conditions de vie décente lors des travaux (mise en place d’une zone de desserrement)
• le maintien des redevances dans les pourcentages légaux après les travaux (ne pas dépasser 25% du taux d’effort du revenu du résident).

L’ensemble de ces revendications des résidents, soutenues par le groupe Tous Pour Courbevoie, n’a trouvé aucune réponse ni de l’entreprise ni de la mairie qui s’apprête pourtant à garantir le financement des travaux et même à les subventionner.

Pourtant, en apportant son aide à cette entreprise, la mairie aurait le pouvoir d’imposer des modifications afin de donner suite à certaines, si ce n’est toutes, les inquiétudes des résidents. Pourquoi la mairie refuse-t-elle d’user de ce pouvoir et accepte de garantir les yeux fermés des travaux qui ne conviennent à personne à part l’entreprise ?

 

Face au refus de la majorité municipale d’imposer une quelconque modification des travaux à venir à l’entreprise Coallia pour prendre en compte le bien-être des résidents, le groupe Tous Pour Courbevoie a voté contre cette garantie d’emprunt.

 

Transparence et exemplarité, combats d’actualité

Avril 2017

 Tribune CourbevoieMag

 

Lors du conseil municipal du 6 mars 2017, la majorité municipale a approuvé une subvention de 20.000€ à l’association «Cluster du Quartier d’Affaires de la Défense» créée en 2015, sans aucune activité en 2016, au nombre d’adhérents inconnu et dont le président n’est autre que… le Maire de Courbevoie !

Les élus du groupe Tous Pour Courbevoie ont voté contre cette délibération présentant un conflit d'intérêt manifeste pour le Maire, soulignant une confusion entre son mandat d’élu et celui de représentant associatif. Ce sont 20 000€ d’argent public ainsi donnés à une entité opaque qui n’aura aucun compte à rendre, alors même que ses activités (futures…) semblent faire doublon avec le service du développement économique de la mairie.

Pour lever tout soupçon, nous proposons, comme nous l’avions fait en 2014, que les conseillers municipaux s’engagent à ne pas siéger dans les instances dirigeantes des associations subventionnées par la ville. Par ailleurs, nous demandons à la mairie d’aménager son site internet afin de rendre les critères d’attribution et la liste des subventions accordées plus lisibles et accessibles, comme stipulé par le décret 2006-887 du 17 juillet 2006.

Un manque notoire de transparence est également à déplorer dans la gestion des attributions de logements sociaux. Après 22 ans de mandature, le maire persiste à verrouiller les commissions d’attribution. Aucune place pour l’opposition, l’opacité règne, les réflexes archaïques se perpétuent. Comment restaurer la confiance dans l’action publique si celle-ci demeure perpétuellement entachée de doutes ?

Pour tourner la page de la triste «affaire des HLM» de la rue de Normandie, toujours en cours d’instruction 3 ans après, inspirons nous d’autres villes, comme Paris, qui a mis en place dès 2014 un système de cotation vérifiable, attribuant des points aux demandeurs de logement sur la base de critères clairs, et a choisi d’ouvrir au public la commission de désignation.

Les élus doivent être exemplaires et leurs actions exemptes de tout soupçon. Ainsi, fidèles à la charte AntiCor que nous avions signée en 2014, nous demandons la suspension des délégations du Maire-adjoint Eric Cesari, suite à son renvoi au tribunal correctionnel pour usage de faux et abus de confiance dans l’affaire Bygmalion en février dernier, pendant toute la durée de la procédure judiciaire.

Transparence et exemplarité sont à notre portée, à condition de le vouloir.

Alban THOMAS, Président du groupe Tous Pour Courbevoie