Conseil municipal du 30 juin 2010
30 juin 2010. Jour de fermeture à la Coupole et jour de
Conseil Municipal. Le sujet est au coeur de l'actualité.
Jean-André Lasserre, présent quelques heures auparavant
auprès des commerçants et des salariés du centre, demande au maire l'état du
dossier. C'est la 3ème fois qu'il intervient en quelques semaines.
Le maire a fait la promesse, en conseil municipal le 1er
juin dernier, qu'une convention d'indemnisation serait signée avec les
commerçants avant le 30 juin. A l'époque, Jean-André Lasserre avait émis
l'hypothèse que cette signature ne pourrait pas avoir lieu. Le maire avait
balayé cette hypothèse.
Un mois plus tard, il est bien obligé de reconnaître que
cette signature n'a pas eu lieu.
Cette convention n'étant pas signée, et étant "obligé
de signer la fermeture" pour raisons de sécurité, il annonce au Conseil
Municipal que l'EPAD fera les avances au nouveau repreneur pour indemniser, en
attendant la signature d'une convention.
Jean-André Lasserre rétorque que nous risquons un
schéma identique, dans lequel les commerçants ne sont toujours pas indemnisés,
avec l'obligation de quitter les lieux et de se séparer de leur personnel. Il
aurait été préférable de subordonner l'arrêté de fermeture au règlement des
indemnisations.
Tout dans ce dossier
se passe à l'envers.
L'EPAD (donc l'Etat Français) laisse le centre commercial de
la Coupole s'abîmer pendant 3 ans. En l'absence des travaux demandés par la
commission de sécurité, ce même Etat Français demande la fermeture du centre.
Sur ce, le maire annonce que le premier repreneur choisi par
l'Epad (SODERIF) se récuse finalement car il demande trop de mètres carrés
supplémentaires (20 000). A la satisfaction du maire, le second candidat
(Pélican), écarté au début du dossier, est rattrapé par l'Epad à 1 mois de la
fermeture. Il demande 8 000 m2 supplémentaires mais dispose d'un droit de
retrait tant qu'il n'a pas avancé dans l'étude du dossier et ne souhaite pas
s'engager plus avant dans l'indemnisation.
Jean-André Lasserre note que cela ne fait que renforcer la
contradiction entre la décision de fermeture et le règlement des
indemnisations. Il questionne également (sans réponse) la capacité financière
du nouveau repreneur.
Au 1er juillet, le centre est fermé. Les travaux commencent.
Ils doivent durer 4 ans. Mais pour aboutir à quoi ? rien n'est rendu public.
Rien n'est transparent. Nul ne sait à quoi va ressembler ce territoire dans 4
ans. On casse. On vire. On expulse. On licencie. Pour un avenir indéfini.
Et les victimes ?
Les commerçants, les salariés, les usagers, les habitants du
quartier.
Ils sont traités comme quantité négligeable. Philippe Chaix,
Directeur de l'Epad, dit aux futurs licenciés que "c'est facile de
retrouver du travail".
Quant aux commerçant et aux salariés, ils sont ballotés d'un
responsable à l'autre, nul ne souhaitant prendre ses responsabilités.
Pour les salariés, Le Maire de Courbevoie renvoie vers le Pôle
Emploi.
Le Pôle Emploi renvoie vers leurs employeurs (ils ne sont
pas officiellement licenciés).
Les employeurs en appellent au Préfet.
Le Prefet les renvoie vers le maire de Courbevoie.
Le Maire de Courbevoie les renvoie vers le Promoteur.
Le Promoteur les renvoie vers l'Epad.
L'Epad s'abrite derrière les injonctions de sécurité du
Préfet.
Lamentable.
120 personnes sur le carreau, traités comme des pions.
M. Jacques Kossowski, maire de Courbevoie et vice-Président
de l'Epad a une très lourde responsabilité dans ce désastre.
Alors que la transformation du centre commercial de la
Coupole est envisagée depuis des années, rien n'a été fait pour préparer la
transition et impliquer les habitants, les élus et les commerçants.
C'est possible pourtant , c'est le rôle des autorités
municipales, et de l'Epad, et du maire en particulier, également vice-président
de l'EPAD.
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