A l'occasion du conseil municipal du 3 octobre 2011
Le grand sujet du conseil municipal de ce 3 octobre était le projet de centre-ville. Ou plutôt, la méthode abordée.
La mairie propose un jury d'élus qui choisira 3 sociétés qui étudieront le centre-ville et feront des propositions pour son aménagement, avec présentation aux habitants et concertation.
A priori, cette méthode est celle que nous préconisons depuis plusieurs années. Nous sommes donc ravis que le maire opte enfin pour une méthode participative.
Mais Anthony Klein a soulevé plusieurs points importants.
D'abord, l'approche tardive.
Il a rappelé que le centre ville avait déjà été l'occasion de multiples études et concertations, y compris pour certaines (Corio sur Charras) présentée en conseil municipal après de multiples rebondissements (voir article ici). Après 6 ans d'études, il n'y a plus aucune considération pour les habitants qui y ont participé. Et le timing de cette nouvelle approche reste flou. Dans l'appel d'offre, pas de phasage des temps d'étapes. Jusqu'à quand cela nous emmène-t-il ? 2012 ? 2013 ? peut-être mars 2014 ?
Ensuite, le périmètre urbain de cet appel d'offre.
Il est très très très large. Le centre ville va des berges de Seine jusqu'au stade. Les sujets étudiés sont également divers : entreprises, commerces, ... et même relogement.
Visiblement, certains termes ne sont pas utilisés au hasard. la mairie envisage donc des relogements (et donc des "délogements" ?). Sur quels immeubles ? Le PLU voté n'expliquait pas ce point.
Ce point du contrôle foncier n'est pas abordé dans l'appel d'offre. C'est un très grand blanc pour les cabinets qui étudieront le centre-ville.
Enfin, le périmètre juridique
Il manque un énorme "détail" : la délimitation juridique de l'opération finale. Quels sont les choix réglementaires que la ville opérera pour mener à terme cette opération ?
Dernier point sur les conditions posées
Un certain nombre de présupposés sont posés et donnent à lire des choix politiques. Par exemple, le maintien de la priorité aux véhicules à moteur dans le centre ville est un choix, non une contrainte.
Jean Spiri (conseiller municipal en charge de l'intercommunalité) a tenté quelques explications.
1 - Les limites du périmètre. Elles évoluent vers les limites des communes.
L'étude est donc large.
2 - les études économiques. Il y a un spécialiste en compétences commerciales
3 - sur le contrôle foncier. Nous ne privons pas les équipes de travailler sur le foncier.
4 - dans les grands principes, ce projet est plus large, un cadre global d'aménagement. Le projet privé s'inscrira dans ce cadre global.
5 - il n'y a pas eu de concertation de la mairie mais une concertation privée. (NDLR : nous rappelons que la concertation dite "Corio" a été menée par l'ancien architecte conseil de la ville de Courbevoie avec la bienveillance de la ville, sans que les participants à cette concertation ne soient bien informés que la ville n'en était pas le maître : voir article ici)
6 - L'agenda. Un an, c'est une façon de parler. Le cahier des charges en octobre. Choisir les équipes fin novembre début décembre 2011. Puis un travail de terrain en janvier. Les scénarios approfondis en juin 2012. Concertation tout au long du processus. Il y aura différents temps d'infos et de concertation. En fonction des réactions des uns et des autres. Nous travaillerons à un grand guide global à un plan d'action au moment de l'été d'un doc large non définitif, puis un doc définitif fin 2012.
Nous rappelons notre position. Cette méthode nous parait la bonne. En revanche, au vu du passif des concertations sur le centre ville à Courbevoie ces dernières années, nous sommes effectivement méfiants.
Le flou sur certains points de l'appel d'offre, après 6 ans d'inutiles et coûteuses études, et le calendrier flou de la maîtrise d'ouvrage laissent à penser que la majorité municipale, après un mandat d'inaction totale, fait fabriquer aux frais des Courbevoisiens son programme municipal de 2014. Elle paie pour avoir les idées qu'elle n'a plus.
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Pour moi, le centre ville de Courbevoie correspond au quartier Charras, rue de Bezons, le parc de Freudenstadt, la place Gambetta, un peu l'avenue Gambetta, rue Baudin, rue de l'Alma, la mairie, la rue de l'Hôtel de ville, le début de la rue Jean-Pierre Timbaud.
Mais le stade, les berges de la Seine ne sont le centre ville.
6 ans d'études pour Corio, ça fait 2005, mais en fait, j'entends parler de la rénovation du Centre Commercial Charras depuis 2003.
Ce paragraphe est intéressant quand vous dites que les sujets étudiés sont également divers : entreprises, commerces, ... et même relogement.
la mairie envisage donc des relogements (et donc des "délogements" ?). Sur quels immeubles ? Le PLU voté n'expliquait pas ce point.
Oui, des relogement provenant automatiquement des délogements, on voit bien qu'il y aura des immeubles détruits. Lesquels ? Je penses savoir.
Rédigé par : Nelly | mercredi 02 nov 2011 à 22h03