A l'occasion du conseil municipal du 3 octobre 2011
Lors d'une délibération sur les sous-sols de la Défense 1 (voir article ici), un débat* s'est engagé entre Eric Césari et jean-André Lasserre.
Vous ne connaissez pas Eric Césari ? Ce "simple" conseiller municipal de Courbevoie délégué aux jumelages est aussi Directeur général de l'UMP et un très proche de Nicolas Sarkozy.
C'est donc à ce titre (car les jumelages n'étaient pas concernés par le débat ...) qu'il est intervenu sur la Défense, accusant l'opposition de "globaliser", puis déroulant le discours officiel de l'UMP sur la grandeur de la Défense, son succès et le point économique majeur. "Ce n'est pas une affaire microcosmique" conclut-il !
Les habitants de la Défense apprécieront à leur juste valeur ce qualificatif qui s'applique à eux, entités microcosmiques que les "grands" peuvent manipuler à leur guise.
Jean-André Lasserre est au contraire revenu sur un développement maîtrisé de la Défense :
" Vous caricaturez en disant que nous sommes contre la Défense. Il y a des préalables aux constructions en surface, ce sont les sous-sols. Ici, les concertations sont inversées. Et nous sommes de plus en plus nombreux à le penser, bien au-delà des clivages politique Conseiller Général représentant l'opposition), que nous commettrions une faute lourde à ne pas s'occuper des dessous avant le dessus. Il vaut mieux commencer par ce qui est rédhibitoire. Au nom de la couverture de la RD 7, vous essayez de convaincre que ces tours sont indispensables. Mais les concertations sur la couverture n'arriveront que dans un an !
Il faut d'abord traiter l'enchevêtrement de frontières, les droits de propriété des sous-sols. Nous voyons bien, à travers l'exemple d'Hermitage, que c'est très complexe.
D'autant plus complexe quand on s'appuie sur un promoteur dont les annonces, les variantes, les contributions, les promesses, l'impact sur l'emploi, les engagements varient au gré des semaines et des besoins de communication.
D'autres promoteurs disent que la Défense est en danger.
Nous disons nous aussi qu'il faut faire un plan de renouvellement de la Défense différent de ce qui se fait actuellement. Car il y a une évolution durable de la demande. Il faut donc réajuster l'offre vers un type de projets qui ne correspondent pas à certains des gestes architecturaux comme Hermitage, Phare ou Ava. Certains ont leur place, et doivent être menés à terme.
Mais par dessus tout, ce qui peut sauver la Défense, ce sont les offres de transport, la qualité de vie, et la qualité de service.
Quant aux questions de gouvernance, le conflit ouvert entre Defacto et l'Epadesa obère la capacité à prendre de bonnes décisions. Pour le financement, il peut y avoir de graves conséquences budgétaires, y compris pour notre ville. La tour Phare rapporte en effet moins qu'elle ne coûte à l'Epadesa. Quant à Hermitage, une des conséquences directe du projet est une extension de la dalle, et donc des coûts d'entretien afférents liés à Defacto et donc à la ville de Courbevoie.
Beaucoup de gens sont inquiets et se posent ces questions.
Cette opération Hermitage, comme celle de Phare, risquent de déstabiliser la Défense et Courbevoie."
* ndlr : ce débat impromptu et oral a été pris rapidement en notes, puis retranscrit afin d'être le plus clair possible au lecteur. Ce texte est issu d'une prise de note lors d'une intervention orale et doit donc être lu comme tel
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