A l'occasion du conseil municipal du 15 avril 2013
Courbevoie est une ville riche. Elle a un budget enviable et cela permet de masquer la mauvaise gestion de l'équipe en place.
1) pas de Plan Pluri Annuel d'Investissement (PPI)
Cet outil est pourtant très utile et source d'économie pour prévoir et anticiper les futurs investissements, en particulier les travaux de rénovation.
A Courbevoie, c'est au petit bonheur chaque année, selon les demandes et les urgences, sans prévision.
Un tel PPI représenterait pourtant plusieurs millions d'économie sur toute une mandature.
2) Une politique électoraliste
Au cours des premières années du mandat, Jacques Kossowski mène une politique de hausse d'impôts (au rythme 2 fois plus rapide que l’inflation !) qui constituent une "cagnotte". Pendant 3 ans, la ville n'a rien fait. Après 2011 (date de la défaite historique du clan "Kossowski" dans la ville lors de l'élection cantonale), la ville dépense à tout va. Des petits bouts de square, des petits bouts d'aménagements de rues, du conseil en communication, des réunions publiques de concertation à tout va ... les frais de communication explose, la dette également. La ville qui avait une gestion saine et une faible dette est aujourd'hui dans la moyenne nationale. Là aussi, l'étalement des projets et leur coordination aurait pu économiser plusieurs millions d'euros.
3) aucune anticipation
L'équipe municipale continue d'envisager La Défense comme une source infinie de recettes. Alors que toutes les études montrent que la remise à niveau de la dalle, des souterrains, des parkings, ... va coûter très très cher (notamment à cause de l'inaction des dirigeants de Courbevoie qui n'ont jamais voulu financer l'entretien de La Défense), le maire fait comme si de rien n'était.
4) Les contrôles de l'argent public
Les subventions et les dépenses publiques manquent d'un sérieux contrôle. Normalement, dans une gestion saine, toute dépense publique est justifiée par un projet d'intérêt général. A Courbevoie, non. De nombreux dossiers sont vides et ne permettent pas aux élus d'opposition d'effectuer correctement leur mission de contrôle de l'argent public. C'est également vrai pour les délégations de service public (DSP) qui, comme leu nom l'indique, doivent être étroitement contrôlées pour vérifier que la mission de service public est bien effectuée. Les cas récents des crèches en DSP sont hélas là pour nous prouver que ce contrôle à Courbevoie est défaillant.
5) La sincérité des budgets
De grandes différences apparaissent entre le prévu et le réalisé. Si cela est normal pour des projets simples qui apparaissent en cours d'année, il est étonnant de voir que le budget présenté en avril ne montre pas les dépenses structurantes de l'année et les projets naissants.
Par exemple, les nouveaux aménagements du centre ville pour 2013 (marché et place Herold) annoncés à la population fin avril ne figurent pas dans le budget 2013 présenté aux conseillers municipaux le 15 avril.
C'est donc toute l'organisation de l'équipe municipale qui est impactée. Et l'urgence provoque là encore des coûts supplémentaires que chaque Courbevoisien paie sur ses impôts.
La conclusion de ce budget 2013, au regard de ceux qui l'ont précédé, est qu'il n'est pas au service de l'intérêt général des habitants. Il est au service de la communication d'une équipe en place qui ne pense qu'à son maintien à la tête de la ville, en soupoudrant au cours des 18 derniers mois de la mandature, de l'argent un peu partout, sans cohérence ni coordination.
L'adjoint aux finances l'avoue en creux dans son intervention : "nos investissements ne sont pas du tout électoraux". Pourquoi le dire en introduction ? A-t-il trop peur que l'étude des chiffres montre le contraire ?
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