Emin Iskenderov et le groupe Hermitage ont déposé lundi 11 octobre le permis de construire des tours Hermitage en mairie de Courbevoie (voir dépeche AFP ci-dessous).
Nous rappelons notre ferme opposition à ce projet :- qui détruit des logements sociaux pour les remplacer par des logements de luxe
- qui remet en cause toute la vie sociale d'un quartier
- symbole du choix de l'Epad d'éloigner les classes moyennes et populaires de la Défense pour les remplacer par des visiteurs richissimes
De plus, les doutes juridique et financiers qui entourent ce projet renforcent le risque d'une friche urbaine au coeur de la Défense.
Nous avons déposé un recours contre abus de pouvoir de l'Epad :
http://courbevoie.typepad.fr/une_autre_ambition_pour_c/2010/09/courbevoie-lopposition-municipale-depose-un-recours-contre-lepad.htmlNous dénonçons la mise en place d'un Courbevoie à 2 vitesses :
http://courbevoie.typepad.fr/une_autre_ambition_pour_c/2010/09/defense-1-un-futur-courbevoie-a-2-vitesses-.htmlLa presse économique elle-même enquête sur Hermitage et Emin ISkenderov :
Dans Capital
"L'énigme des futures tours russes" :
http://courbevoie.typepad.fr/une_autre_ambition_pour_c/2010/10/capital-lenigme-des-futures-tours-russes.htmlDans l'Expansion
"Le projet fou et opaque du groupe russe Hermitage à la Défense" :
http://courbevoie.typepad.fr/une_autre_ambition_pour_c/2010/09/lexpansion-courbevoie-le-projet-fou-et-opaque-du-groupe-russe-hermitage-a-la-defense.htmlConcernant les propos de Emin Iskenderov rapportées par l'AFP sur ce permis de construire, nous remarquons :
- qu'il ne souhaite pas vendre l'hôtel de 500 chambres ce qui est contradictoire avec son bilan de promoteur,
- qu'il reste muet sur les coûts d'exploitation des salles de concert, galeries d'art, salles de sport et centres de balnéothérapie,
- qu'il reste non pas 20 mais 117 familles à reloger,
- que d'après l'Expansion, les taux de crédits consentis par les banques seraient de 7,5%, ce qui équivaut à un refus de crédit de la part de ces banques
Ce projet, soutenu sans réserve par l'EPAD et par Jacques Kossowski, est inadapté, inapproprié, risqué et comporte tant de zones d'ombres qu'il est dangereux pour la ville de Courbevoie de s'y lancer.
AFP - La Défense: Hermitage dépose le permis de construire pour ses tours jumelles PARIS, 13 oct 2010 (AFP) - Le promoteur Hermitage, filiale française du groupe russe Mirax, a déposé lundi une demande de permis de construire pour deux tours jumelles de 323 mètres de haut, dans le quartier d'affaires de la Défense, a annoncé mercredi à l'AFP son PDG Emin Iskenderov.
"Deux camionnettes ont déposé lundi à la mairie de Courbevoie et à la préfecture des Hauts-de-Seine tous les documents nécessaires pour l'obtention du permis de construire pour ces premières tours mixtes (bureaux-commerces-logements) en France", a déclaré M. Iskenderov.
Le PDG d'Herminage espère obtenir la délivrance du permis de construire "en février 2011" pour démarrer les travaux, s'il n'y pas de recours suspensif, "en juillet ou septembre 2011" pour une livraison définitive en 2016 de ces tours dessinées par l'architecte britannique Norman Foster, connu en France pour avoir conçu le viaduc de Millau (sud-ouest).
"Je veux inventer un nouveau concept, en créant un environnement favorable, pour attirer les grandes entreprises, les riches touristes et Français à la Défense, au nord-ouest de Paris", souligne le PDG d'Hermitage pour défendre son projet de tours mixtes, sur le modèle nord-américain, qui n'a jamais connu de succès en France.
M. Iskenderov, actionnaire minoritaire d'Hermitage, se dit "certain" d'obtenir avant la fin de l'année 2010 un financement bancaire de 700 millions d'euros de la part de trois banques ouest-européennes, qui ne sont pas françaises, pour boucler son financement.
"Nous avons déjà dépensé sur nos fonds propres 150 millions d'euros en acquisitions foncières et en études et il est prévu d'apporter 150 ou 200 autres millions en fonds propres l'été prochain", indique le PDG d'Hermitage.
Le solde devrait être obtenu par la vente des bureaux et des 540 appartements de luxe (avec un prix moyen d'environ 12.000 euros/m2 pour un prix moyen de près de 7.000 euros/m2 dans Paris intra-muros), la vente de ces derniers ne devant toutefois débuter qu'après le début de la construction des tours.
Par contre Hermitage entend garder en propriété le centre commercial et l'hôtel, un "palace" qui devrait être géré par un des cinq groupes mondiaux, et créer une société commune avec un groupe spécialisé pour gérer la gestion de cet ensemble.
Celui-ci comprendra également notamment une salle de concert de 1.300 places, une galerie d'art, des salles de sport, des centres de balnéothérapie et bordera un parc de près de 2 hectares qui ira jusqu'aux bords de Seine.
Reste la question - conflictuelle - du relogement de tous les habitants des immeubles d'habitation présents sur le site, propriété de Logis Transport (filiale de la RATP). M. Iskenderov a assuré qu'il serait terminé "avant février et l'obtention du permis de construire", au besoin par des transactions financières avec la "vingtaine de familles" qui refusent de quitter les lieux.
Les tours Hermitage font partie du "plan de relance" de La Défense, décidé en 2006, qui prévoyait la création de 450.000 m2 de bureaux supplémentaires et 100.000 m2 de logements d'ici 2015, en démolissant cinq tours existantes pour les reconstruire nettement plus hautes, en plus des sept nouvelles tours prévues.
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