Lors de la présentation de la couverture de la RD 7 une partie de l’assistance a été frappée par une incroyable séparation entre deux mondes, ceux qui "en seraient" et ceux qui "n’en seraient jamais " ! Le Maire a commencé par un discours de présentation qui ne parlait que de prestige, de grandeur, de renommée internationale, de changement d’échelle pour passer d’un Courbevoie ringard (c’est son troisième mandat !) à un centre d’affaires planétaire, en un mot du vide à la nécessaire modernité liée à l’argent pour un projet qui venait d’en haut, de très haut.
Une autre partie de la salle écoutait médusée cette démonstration de toute l’importance donnée au monde des grandes fortunes quand elle s’interrogeait tout simplement sur les conséquences de l’opération pour leur quotidien.
Un dialogue de sourd s’est vite instauré entre des demandes ancrées dans le réel et la fuite en avant vers plus de luxe, vers le nécessaire « renouvellement » des habitants de La Défense 1. Les justes questions sur le quotidien n’étaient même pas écoutées. Soit le Maire répondait par l’invective, soit par un silence méprisant. Le Maire défendait son projet, il revendiquait que ce quartier de la Ville devienne une nouvelle zone réservée aux appartements de très grands standings inabordables pour l’immense majorité des Courbevoisiens, à un Palace à un immeuble de bureaux de plus et à un autre centre commercial de luxe.
Décidément, le choix du Maire rejoint le choix de l’EPAD piloté par les plus hautes instances de l’Etat qui vont signer entre chefs d’état le montage d’une seule opération immobilière comme le contrat du siècle, préférer des tours blings blings, un nouveau quartier de luxe sans plus aucune place pour ceux qui l’ont fait vivre depuis plus de trente ans. La vision du Maire et de son équipe est on ne peut plus claire, si cette opération se fait il y aura désormais ceux qui pourront en être et ceux qui seront abandonnés sur le coté de la route de la modernité. Comme l’a dit Jacques Kossoswki « je tire Courbevoie vers le haut » !
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