La Défense tombe de haut
Par Béatrice Mathieu - publié le 24/11/2010
La crise a écorné les grands projets de développement du quartier d'affaires et, avec eux, les recettes de l'Epad, son administrateur public, déjà épinglé pour sa gestion. Retour sur une fuite en avant hasardeuse.
La fête promettait d'être belle. Certes, ce mardi 19 octobre, le ciel était un peu chargé, et un vent glacial sifflait dans les allées minérales du quartier d'affaires de la Défense. Mais, sur la bucolique place des Corolles, l'ambiance s'annonçait festive. Un parterre d'élus des Hauts-de-Seine, d'investisseurs financiers et de grands patrons du BTP étaient invités à la pose de la première pierre de la tour Carpe
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(...) Un agent immobilier sous la pression des promoteurs
Ils fluctuent aujourd'hui entre 1 300 et 1 600 euros le mètre carré, soit presque moitié moins qu'en 2008. "Compte tenu de ce mode de financement, l'Epad n'est pas un aménageur, mais un agent immobilier qui subit la pression des promoteurs", accuse Jean-André Lasserre, élu socialiste de Courbevoie, l'une des trois communes (avec Nanterre et Puteaux) dont la Défense occupe une partie du territoire, et fin connaisseur du dossier. De fait, les négociations entre l'établissement public et les investisseurs sont aujourd'hui très tendues. Pour les 45 000 mètres carrés de la tour Carpe Diem, l'assureur Aviva aurait versé 45 millions d'euros à l'Epad, un montant inférieur au prix de marché. (...)
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