Le 4 juillet 2012, le Canard Enchaîné publie un article avec des extraits du rapport secret de la " folle gestion de l'Epad ".
Morceau choisi : "...16 millions payés par l'Epad en 2010 à la place du promoteur Pélican au titre des indemnités d'éviction dues aux commerçants de la coupole."
Flash back sur la fermeture du centre commercial de la Coupole :
Nous nous étions politiquement saisis du dossier dès le début de ce contentieux entre les commerçants de la Coupole et l'Epadesa (ex Epad) et avions interpellé à l'époque tous les protagonistes de cette histoire, à commencer par l'un de ses acteurs principaux Jacques Kossowski. Celui-ci cumulait en effet la double casquette de vice-président de l'Epad et de Maire de Courbevoie, ville sur laquelle se situe le centre commercial de la Coupole. A plus d'un titre, il portait donc une lourde responsabilité dans le déroulement du contentieux jusqu'au dénouement tragique s'achevant par l’éviction des commerçants de la galerie commerciale.
A l'heure où des informations, toutes plus inquiétantes les unes que les autres, commencent à fuiter sur les agissements condamnables des dirigeants de la Défense en poste au cours de ces dernières années, voici une chronologie des événements établie sur la base d'extraits d'articles puisés dans la masse d'écrits que nous avons publiés à l'époque sur les blogs de notre groupe d'opposition municipale, Une Autre Ambition Pour Courbevoie.
En 2007, l’Epad annonçait qu’elle souhaitait " reconfigurer " le centre commercial. Pour obtenir rapidement la libération des lieux, l’Epad s’appuyait alors sur la présence d’amiante dans les structures.
Fin 2007, une commission de sécurité conclut que l’amiante présente n’était pas un problème pour la pérennité du centre tant que des travaux lourds n’avaient pas lieu. Pendant 3 ans, le propriétaire des lieux, l’Epad pour les parties communes, laissa se dégrader le centre commercial.
En 2010, la même commission de sécurité, constatant des problèmes de sécurité incendie, demandait cette fois-ci la mise en péril, obligeant la fermeture du centre. L’objectif recherché en 2007 par l’Epad, à savoir le départ des commerçants pour reconfigurer le centre, était atteint.
Le 10 avril 2010, le groupe Une autre ambition pour Courbevoie dénonçait déjà la légèreté inadmissible des agissements de l'Epad qui se souciait autant de l'intérêt général qu'un promoteur privé. Laisser se dégrader les conditions de sécurité pour mieux fermer le centre et évacuer ses occupants est une des méthodes les plus classiques employés par les promoteurs. L’Epad et ses dirigeants propriétaires du site, ont utilisé cette méthode.
A l'époque de ce dossier, Jacques Kossowski portait une double casquette, vice-président de l'Epad et Maire de Courbevoie.
Le 4 mai 2010, nous dénoncions la décision du Maire de Courbevoie qui, en prenant un arrêté de mise en demeure de réalisation des travaux à date d’exécution au 31 mai 2010, condamnait à la fermeture du centre commercial.
Le 31 mai 2010, nous mettions Jacques Kossowski devant ses responsabilités lors du conseil municipal. Ainsi, nous pointions son double jeu dans le dossier de la Coupole (comme dans ceux des Damiers ou de la tour Phare) :
Côté Epad, le vice-président Jacques Kossowski participait à l'exécutif de l'établissement public et soutenait ses décisions. Et à ce titre, il laissait mourir le centre commercial de la Coupole.
Côté Courbevoie, le Maire Jacques Kossowski UMP se faisait le grand défenseur des salariés de la Coupole.
Nous lui rétorquions alors que s'il n'était pas d'accord en tant que Maire avec les décisions de l'Epad, il pouvait démissionner de son poste de vice président. Bien sûr ce qu'il ne fit pas. Pire, il apporta un soutien inconditionnel à tous les projets de la Défense.
Le 20 juin 2010, nous mettions en perspective les responsabilités de l'Epad dans ce dossier, même si ses responsables se défaussaient de leurs obligations en rejetant les fautes sur d'autres instances, Defacto, mairie de Courbevoie. D’ailleurs, Jacques Kossowski était partie prenante et membre exécutif dans les trois...
Le 14 juillet 2010, face à l'impasse et la situation de chaos, nous constations à nouveau que dans ce dossier, comme dans la majorité des dossiers touchant La Défense et plus particulièrement sur la partie courbevoisienne, les responsables ne jouaient pas leur rôle: l’Epad se dispensait de son rôle d’aménageur, le Maire et sa majorité laissaient faire.
La mise aux normes avait été confiée à un promoteur privé alors même que le projet définitif, le futur centre commercial, n'était pas encore connu. Comme d’habitude, la confusion entre les rôles d’aménageur et opérateur privé ainsi que l’absence totale de gouvernance et de cohérence du rôle de la puissance publique dans les projets immobiliers débouchaient sur des dégâts humains et économiques.
Jean André Lasserre, président du groupe municipal Une autre ambition pour Courbevoie dénonçait alors le " comportement irresponsable de tous les protagonistes, dont le Maire de Courbevoie qui, en usant de son pouvoir réglementaire avait la possibilité de peser sur l'issue et d'introduire un peu de logique ; ce qu'il s’était refusé de faire, en dépit de nos demandes répétées ".
Le 3 août 2010, nous saisissions le préfet des Hauts-de-Seine pour attirer son attention sur la situation du centre commercial de la Coupole et dénoncer la politique du fait accompli qui provoquait des tensions.
Le 5 août 2010, des commerçant étaient emmurés, bousculés, blessés. Nous nous élevions contre les méthodes utilisées par l'Epad et ses dirigeants pour expulser les commerçants de la Défense.
Le 29 août 2010, nous nous saisissions particulièrement du cas de ce commerçant qui, menacé d'expropriation débutait une grève de la faim. Ce geste était la conséquence directe de la façon dont les dirigeants de l'Epad avaient géré le dossier de la Coupole, et le Maire UMP de Courbevoie Jacques Kossowski, vice-président de l'Epad, portait une lourde part de responsabilité.
Le 16 sep 2010, nous apportions notre soutien aux commerçants de la Coupole dans leur lutte contre l'Epad, face aux mépris des dirigeants de l'époque de cet établissement.
Le 27 septembre 2010, nous pointions à nouveau la responsabilité de l'Epad dans ce dossier, la crise prévisible qui en découlait, et esquissions des pistes alternatives pour sortir de ce contentieux créé de toute pièce par un clan aux affaires de la Défense.
Le 30 septembre 2010, le Maire de Courbevoie, Jacques Kossowski s'agitait afin que l'Epad (et donc l'Etat) prête à Pélican les fonds qui lui permettraient d'indemniser les commerçants chassés. Nous nous étonnions qu'un repreneur privé ne puisse pas indemniser lui-même les commerçants de la Coupole. Voilà pourquoi aujourd'hui nous sommes moyennement surpris en lisant ce que publie le Canard enchaîné sur les 16 millions prêtés à l'entreprise Pélican.
Le 13 octobre 2010, la cour d’appel de Paris avait confirmé par arrêt du 13 octobre, le jugement du 15 juillet 2010 qui condamnait l’Epad à effectuer les travaux du centre commercial de la Coupole. Elle y ajoutait l’obligation pour l’Epad de supprimer l’ensemble des tunnels (ou murs) construits dans la galerie marchande dans un délai de 6 mois sous astreinte de 50 000 € par jour de retard.
Le 19 octobre 2010, le groupe Une autre Ambition Pour Courbevoie interrogeait le Maire des possibles conséquences financières pour la ville de Courbevoie, suite au rendu de la cour d'appel.
Le 3 décembre 2010, Jacques Kossowski signait un nouvel arrêté de fermeture du centre commercial de la Coupole pour le 24 décembre 2010. Pourtant rien n’était réglé quant aux indemnisations. Le promoteur Pélican continuait de négocier avec certains commerçants, alors que c’était à l’Epadesa (ex. Epad) de régler directement les indemnisations.
Certains commerçants n’avaient aucun contact ni proposition de l’Epadesa, à un mois seulement de la fermeture.
Alors que l’Epadesa avait provisionné au moins 19 millions pour indemniser les commerçants, la méthode utilisée était toujours trouble. L’arrêté de fermeture du Maire était une épée de Damoclès au dessus de leurs boutiques qui ne leur permettait pas de négocier de façon juste.
Jean-André Lasserre : « L’Epadesa continue sa politique de faux-fuyants sur ce dossier. D’un côté, il provisionne 19 millions d’Euros et semble rentrer dans le rang d’une procédure normale (négociation, indemnisation, fermeture puis éventuels travaux) après s’être fait punir par la justice. De l’autre, le Maire de Courbevoie, également vice-Président de l’Epadesa, ré-enclenche une procédure qui fragilise les commerçants et, par ailleurs, leur fait des propositions inacceptables."
Le 12 décembre 2010, nous expliquions que dans le dossier de la Coupole, l’Epadesa (ex Epad) s’était comporté comme un vulgaire promoteur au lieu d’être un aménageur au service des habitants.
Le 7 mars 2011, à la veille des élections cantonales, Jean-André Lasserre revenait sur le comportement de l'Epadesa (ex Epad) dans le dossier de la Coupole mais également dans d'autres dossiers comme la tour Phare et Hermitage.
Il expose ici sa vision pour la Défense faite de qualité de service, de fonctionnement amélioré du quartier, de développement durable et de meilleure qualité de vie pour tous. C'est le projet qu'il défend depuis toujours, lui et l'équipe qu'il préside, Une Autre Ambition Pour Courbevoie.
C'est la ligne de conduite que tient notre groupe depuis le début, continuer à défendre les Courbevoisiens. Nous sommes certains qu'ils méritent autre chose que la façon dont ils sont dirigés depuis tant d'années, façon qu'ils risquent de découvrir désormais dans la presse.
Nous déplorons l'image préjudiciable pour la ville qu'ont renvoyé certains responsables, après avoir allègrement confondu intérêts privés et publics et, espérons que Courbevoie et ses habitants arriveront à traverser la nouvelle période qui s'ouvre sans dommage, à la veille de la publication d'un document qui s'annonce détonnant.
Commentaires