Tous pour Courbevoie

Courage fuyons !

Récemment Le Député-Maire de Courbevoie se questionne sur la situation de la Défense dans un article paru dans le figaro  :

«Je me pose des questions sur la capacité de l'Epadesa à financer tout cela».

De la duplicité

Nous nous interrogeons à notre tour : Est-ce bien la même personne qui tenait des propos complètement opposés en juin dernier, au travers d'un billet publié sur son blog ?

« Je plaide pour que le plan de renouveau du quartier d’affaires de la Défense soit poursuivi et amplifié » disait-il, « la Gauche locale, comme la Gauche nationale, vit dans le rêve et l’idéalisme ! » assénait-il comme sentence.

Est-ce bien le même Jacques Kossowski qui s'exprime, responsable sur les dossiers qui se sont décidés à la Défense dans les mauvaises années ?

Député-maire sans partage depuis des décennies de Courbevoie, ville dont le territoire accueille une partie de la Défense, Président de l'intercommunalité Seine-Défense, Vice-président sous Sarkozy de l'Epad puis de l'Epadesa, administrateur à Defacto (établissement qui gère le quartier d'affaires de la Défense), etc, etc...

Ainsi, s'inquiéterait-il aujourd'hui de la situation, alors que sa ville serait au bord du gouffre qu'il a contribué activement à creuser ?

De l'aveuglement borné

Et pourtant, ce n'est pas faute de l'avoir prévenu, depuis toutes ces années où nous ne cessons de le "sensibiliser" à la dure réalité, celle à laquelle il doit désormais faire face.

Pourtant il paraissait plus loquace à l'époque, accusant réception de nos alertes en ces termes impérieux :

« Mon principal adversaire, c’est Monsieur je suis contre tout ! Donc, il fallait s’y attendre, il est contre le renouveau de la Défense ! » disait-il de son opposant politique, Jean-André Lasserre.

Du manque de courage

Le nouveau revirement d'attitude exprimé publiquement et dans les colonnes du Figaro, prêterait à sourire, si derrière il n'y avait pas des commerçants qui avaient souffert des nombreuses erreurs politiques et qui nous amènent aujourd'hui à un état de fait préjudiciable. Les commerçants emmurés de la galerie commerciale de la Coupole ou encore les « entôlés » des damiers, les habitants qui ont eu à subir les excès de zèle d'agents immobiliers pressés de les faire partir pour avoir le champ libre et faire de juteuses affaires, tout cela avec le consentement de l'actuelle mairie ; et tous les autres citadins qui craignent pour leur avenir dans le quartier de la Défense. Il n'est même plus possible de masquer leurs cris de colère en arguant qu'ils ont été sacrifiés pour sauver l'avenir économique du quartier d'affaires, aux vues des résultats qui vont bientôt s'afficher.

Du « girouetisme » politique 

Nous ne sommes qu'à moitié étonnés de cette nouvelle sortie contradictoire tant le Député-Maire Jacques Kossowski nous avait déjà habitué à changer de position en suivant le sens de l'opinion ; ainsi n'avait-il pas, après avoir été l'un des actifs soutiens à la tour phare (et il le demeure dans les coulisses), feint aux yeux des habitants mitoyens de la Défense, au lendemain de l'échec de son parti aux cantonnales, qu'il s'était transformé désormais en premier opposant à ces tours ?...

Mais à l'heure des comptes impossible de se dérober
Le rapport de la cour des comptes va bientôt sortir. Il montrera l'étendue des actes des responsables de l'époque et leurs conséquences à venir sur la Défense et alentour ; Jacques Kossowski a été durant toutes ces années aux commandes et porte donc l'entière responsabilité sur ce qui arrive, ou en est même complice (ce qui, lorsque l'on exerce des responsabilités politiques, est peut-être pire) ; qui plus est après avoir été maintes fois prévenu par son opposition, qu'il n'a pas jugé bon d'écouter, voire qu'il a choisi de mépriser, choisissant de se plier aux injonctions de ses mentors, Nicolas et Cie.

C'est finalement une bien triste fable qui se joue pour nous habitants de Courbevoie ; le moment de clôturer les comptes approche et soldera une époque pour notre ville ; alors, comment mieux conclure que par la tirade clamée d'une fourmi à une cigale, quand la bise fut venue ?

« - Vous chantiez ? j'en suis fort aise. Eh bien! dansez maintenant. »

Pré-rapport de la Cour des Comptes sur l’Epadesa : Confirmation de l’analyse de Jean-André Lasserre qui demande un moratoire sur les projets contestés.

Depuis leur élection en 2008, Jean-André Lasserre et le groupe « Une autre ambition pour Courbevoie » (Groupe municipal PS – EELV – FDG) dénoncent le modèle de développement du quartier d’affaires de La Défense et les conséquences du plan de renouveau initié par Nicolas Sarkozy. La Cour des Comptes, citée par Le Monde daté du 17 octobre 2012, confirme nos analyses

Dans son édition du 17 octobre, Le Monde cite un pré-rapport de la Cour des Comptes sur l’état des finances de l’Epadesa. Ce n’est hélas pas une surprise pour notre groupe.
En effet, depuis 2008, nous alertons les décideurs de l’avenir sombre de l’Epadesa. 

- Nous avons plusieurs fois pointé l’absurdité du modèle économique de La Défense, qui ne finance son entretien que par la vente de droits à construire, donc son extension infinie. Les dirigeants UMP du département, et en particulier Jacques Kossowski et Joëlle Ceccaldi-Reynaud, maires de Courbevoie et de Puteaux, n’ont eu de cesse de défendre ce modèle.

- Jean-André Lasserre a été élu Conseiller général de La Défense en 2011 en montrant que le développement de La Défense, tel que pensé dans le plan de renouveau, avait des conséquences désastreuses sur l’environnement urbain.

- La cour des comptes confirme la justesse de notre combat contre les tours Hermitage, Ava et Phare par exemple. Pour cette dernière, la Cour pointe qu’elle coûtera plus cher en aménagements que ce qu’elle va rapporter en droits à construire. Absurde.

-Jean-André Lasserre, administrateur de Defacto, dénonce également les 50 années de mauvais entretien du patrimoine. Pendant que les communes engrangeaient de substantielles rentrées d’argent, personne n’entretenait les tunnels, la dalle, la voirie, les parkings, le tout-à-l’égout, … La responsabilité des caciques UMP de La Défense pendant toutes ces années, Charles Pasqua, Nicolas Sarkozy, Jacques Kossowski, Joêlle Ceccaldi-Reynaud, Patrick Devedjian, est immense. Leurs choix politiques désastreux sont aujourd’hui pointés par la Cour des Comptes et coûteront très cher aux habitants.

Pour rappel, voici le tract que nous distribuions en 2009, notamment l’article sur le financement de l’Epad/Epadesa, ou encore cet article de 2011 dans lequel nous faisons le point sur l’histoire financière de La Défense.

Jean-André Lasserre :
« Le bilan du plan de renouvellement de La Défense est catastrophique. Avec la complicité active des barons locaux de l’UMP, dont les maires de Courbevoie et de Puteaux, l’Epad a mené une politique d’expansion insensée. Nous attendons le rapport définitif de la Cour des Comptes qui sera l’occasion de remettre à plat le modèle économique et la gouvernance de La Défense.
Nous devons faire la lumière sur le scandale du mauvais entretien de La Défense pendant plusieurs décennies, et sur l’ardoise de plusieurs centaines de millions d’Euros laissées aux habitants par les dirigeants UMP des villes de Puteaux et de Courbevoie.
Nous devrons impérativement travailler ensemble à un nouveau modèle d'évolution responsable du quartier de la Défense, tenant compte des habitants, des entreprises, des territoires, des transports.
En attendant, il y a urgence dans certaines zones de La Défense où des habitants et des commerçants sont chassés au nom du plan de renouvellement.
Je demande solennellement un moratoire sur les projets les plus scandaleux de La Défense, Ava, Hermitage et Phare. Au vu des premières informations sur le rapport de la Cour des Comptes, ces projets ne peuvent plus continuer comme si de rien n’était. »

Courbevoie : le maire choisit l'opération immobilière plutôt que les services aux habitants

La ville de Courbevoie s'apprête à vendre plusieurs biens immobiliers, dont la Cité des Lilas, une ruelle bordée de plusieurs maisons classées au patrimoine de France. Prévue le mardi 9 octobre 2012, cette vente aux enchères intervient alors que le maire UMP déclare partout qu'il est difficile pour la ville de trouver du foncier disponible. Les élus du groupe « Une autre ambition pour Courbevoie » dénoncent cette décision. Les locaux auraient pu être utiles à de nombreux services ou associations.

 

La cité des Lilas (53 bis rue de Colombes) est située au cœur de Courbevoie et à proximité du futur parc du Château du Loir. Calme, bien située, ayant du charme, les prix lors de cette vente risquent de s'envoler, que les acquéreurs soient des particuliers ou des promoteurs intéressés par le cadre exceptionnel.

Pourtant, à proximité de lieux très fréquentés par les Courbevoisiens (stade, bibliothèque, collège, lycée...) et notamment les jeunes, de nombreuses options sont possibles pour un tel ensemble urbain :

• Maisons de quartier

• Locaux pour les associations

• Logements

• Accueil d'urgence, etc...

L'un des bâtiments a d'ailleurs hébergé le Centre d'étude et d'action sociale du 92 pour ses actions durant l’été 2008. La mise à disposition avait alors été limitée à deux mois.

Lors du passage de cette décision en conseil municipal, notre groupe s’y était fermement opposé pour toutes ces raisons.  De plus, les habitants du quartier n'ont pas été concertés avant la décision de vendre la Cité des Lilas. Il aurait pourtant semblé légitime que leur avis soit pris en compte dans le choix du sort réservé à ces bâtiments classés.

Jean-André Lasserre précise : « A un moment où les besoins des Courbevoisiens en logements et en espaces publics sont de plus en plus urgents, le maire de Courbevoie préfère vendre le patrimoine de la ville. Cette vente est une belle opportunité pour les acquéreurs, un gâchis pour la ville, et le signe du peu d'intérêt de la municipalité pour la vie de quartier et les services aux habitants. »

La ville de Courbevoie a perdu des eaux...

1 - Le PPRI (Plan de Prévention des Risques d'Inondation), rendu obligatoire depuis 1995,est  un document  réalisé par l’État (Préfecture et communes), pour réglementer l'utilisation des sols en fonction des risques naturels auxquels ils sont soumis.Cette réglementation va de l'interdiction de construire à la possibilité de construire sous certaines conditions.

La délimitation des zones est basée sur les crues de références.

Ci-dessous un zoom sur le bas du quartier Gambetta extrait de la carte répercutant les risques d'inondation liés à la Seine :



Ainsi cette carte serait établie grâce aux crues de références  dans la zone ?

2 - Consultons par conséquent l'atlas des PHEC (Plus Hautes Eaux Connues), qui est établi sur la base des crues historiques des principaux cours d’eau et que vous pourrez aussi visualiser sur le site du Ministère de l'écogie, de l'envirronement durable, des transports et du logement.

 

En comparant les deux cartes, établies pour signaler les mêmes risques, on constate que les deux cartes diffèrent à l'endroit des damiers (projet Hermitage).

Cherchez  l'erreur...

Le PHEC engendre de nouvelles obligations pour un Maire (l’article L.563-3) et notamment celle de devoir apposer les repères de crues afin d’informer la population du risque de crue majeure qui pèse sur sa commune.

Mais sur les lieux, et à plus forte raison aux damiers, aucun repère n'émanant de la mairie indique ce type d'information (ormis permis de démolir et bientôt, de construire...).

Alors, qu'attend-on au juste pour apposer les indications réglementaires (par exemple sur le côté Courbevoisien du Pont de Neuilly) ? Ou préfère t-on taire l'information par crainte de faire fuire le chaland ?

De l'avis catégorique des experts, une crue centennale aura lieu dans les années à venir. En 1910, Courbevoie avait été paralysée sur une longueur de 3,5 km avec des montées des eaux de 2,5 m dans les habitations des rues adjacentes ; le bas de la ville fut innondé durant 3 semaines et quatres mois furent nécessaires pour remettre tout en état. Malgrès les bassins de rétentions construits depuis, rien ne pourra empêcher la Seine de créer une nouvelle catastrophe.

A Courbevoie, où en est-on de l'information (à titre préventif) auprès des habitants ? Préfère-t-on tirer un transat, sur les berges prochainement aménagées, et continuer à se bercer, les pieds dans l'eau,  de la douce illusion que cela n'arrivera pas ? à suivre...


Les mois de novembre à mars sont les périodes connues où le risque de crues sur la Seine est optimal.

 

Courbevoie - Aménagement du centre-ville : les travaux avant la réflexion

A l'occasion du conseil municipal du 26 juin 2012

 

Tandis que des urbanistes et des groupes de travail planchent sur l'avenir du centre ville et son aménagement (pour des sommes élevées), la mairie n'attend pas les résultats des études pour lancer les travaux.

Le bas de la rue de Bezons est donc aménagé pendant l'été, sans savoir si cela s'inscrit dans uns schéma plus large.

Il faut dire qu'au vu du calendrier des études du centre ville (finalisation fin 2013), il s'agit plus pour le maire de financer la réflexion sur son futur programme municipal que de lancer véritablement une réfection du centre-ville.

 

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Courbevoie - Rue Winburn : du dispensaire de La Nouvelle Etoile à une résidence privée.

A l'occasion du conseil municipal du 26 juin 2012

A l’occasion d’une nouvelle Délégation de Service Public (DSP) sur la crèche Winburn / Nouvelle Etoile, Ingrid Fasshauer et Cécile Boucherie sont intervenues pour rappeler l’historique de l’endroit.

Cette crèche occupe le rez-de-chaussée d’un immeuble privé construit en lieu et place de la Nouvelle Etoile. Ce dispensaire était essentiel à de nombreux Courbevoisiens et sa disparition a entraîné une baisse nette de l’offre médicale de secteur 1 sur la ville de Courbevoie, notamment dans certaines spécialités.

Hormis la crèche, le reste de l’immeuble est une opération privée d’un promoteur qui a bénéficié ainsi de la fin du dispensaire. Rappelons que la fin du dispensaire avait été précipitée par la fin des subventions municipales à ce centre de soins de proximité.

Moins de services au public, plus de rentabilité pour les promoteurs immobiliers, tel est bien le bilan de cette opération.

 

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La gestion de projets à Courbevoie

A l'occasion du conseil municipal d'avril 2012

 

Intervention d'Ingrid Fasshauer

"Autre tendance forte de la gestion de la ville, l’incapacité à gérer des projets d’envergure. On l’a vu sur la Cité des Loisirs, faute de définir les besoins on se lance dans un projet surdimensionné qu’on doit ensuite abandonner pour repartir de zéro sur un nouveau projet dont on bâcle la réalisation, pressé par le temps et les échéances électorales. Le projet cour de ville a lui aussi déjà connu deux faux départs. On perd du temps, de l’argent (plus de 3 Millions pour le pôle festif) et surtout on laisse la situation se détériorer.

On en a une nouvelle illustration avec la mise en accessibilité des bâtiments communaux. La loi de 2005 impose à toutes les collectivités une mise en accessibilité des bâtiments recevant du public. Or ce projet apparaît aujourd’hui pour la première fois, soit en avril 2012, dans les programmes d’investissement.  Mais, alors que l’audit fait par Qualiconsult donnait une estimation à 18 millions d’Euros, seuls 10 Millions sont programmés. De plus la moitié de cette somme apparaît en 2015, soit après l’échéance légale. En fait aucun planning ne semble encore fait, ce qui ampute d’autant les chances de voir ce projet se réaliser dans des délais raisonnables.

On pourrait ajouter à cette liste, le bas du parc Diderot laissé à l’abandon, provoquant la colère des habitants et parents d’élèves, la maternelle Adélaïde où des enfants de maternelle sont accueillis dans des conditions déplorables ou encore l’école Louis Hubert Allié pour laquelle on paye au prix fort des Algeco depuis la rentrée sans que les travaux n’aient réellement commencé.

Au total, sur les 39 millions de dépenses d’équipements votées l’an passé, 15 millions sont reportées. Comment penser que les 62 millions prévus cette année seront effectivement mis en œuvre ?

Manque de vision, manque d’ambition, saupoudrage, voilà les caractéristiques d’un budget 2012 qui ne répond pas aux défis que notre ville doit relever."

 

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Lettre adressée à Logis-Transports sur les travaux en cours aux Damiers

Pour information, la lettre adressée par Jean-André LASSERRE à la société Logis-Transports au sujet des travaux actuellement en cours aux Damiers dans l'immeuble d'Anjou-Infra.

Vérité de la palissade, mensonges de façade

Lire entre les lignes peut parfois amener à faire transparaître quelles intentions sont derrière certaines actions.

Pour illustrer le propos prenons  deux clichés saisis le même jour sur la Dalle de la Défense 1  à deux endroits distants l'un de l'autre d'environ 200 mètres.

Il semble aux premiers abords que, derrière l'élévation de palissades il y ait bien l'idée similaire de :

protéger les usagers des nuisances des chantiers.

Ainsi côté face (photo de gauche), des palissades entourant la construction d'un hôtel 4 étoiles allant bientôt voir le jour dans le quartier. L'enclos est amovible et rapidement démontable si cela est nécessaire.

Mais côté pile, les mêmes palissades censées protéger habitants et commerçants des Damiers (des travaux de désamiantage dit-on) sont fixées de manière à ne pouvoir être ôtées que par l’intervention d’ouvriers spécialisés.

La principale raison d'être de ces palissades serait donc de protéger les usagers ?

Considérons que le côté où s’affiche l'information indique la zone dans laquelle des responsables ont situé la population devant être prévenue et protégée des travaux.

Côté face, le passant bien informé de la nature des travaux, évolue en toute quiétude à  l’extérieur du chantier.

Côté pile, la disposition des palissades et l'absence d'information laissent à penser qu'usagers des Damiers se déplacent à l’intérieur même du chantier !

Pour les aménageurs de la dalle, il y a donc une différence de traitement pour un même objet :

D'un coté, l'installation d'une palissade disposant une l'information visible indique aux usagers qu'ils peuvent évoluer ici dans cette zone en toute quiétude.

De l'autre, l'atmosphère d’insécurité entretenue est telle que chaque habitant en arrive à traverser l'endroit en restant sur ses gardes, le mieux serait peut-être même de ne pas s’y attarder...

Certains diraient : L'information côté Damiers est absente par simple oubli.

 Pas du tout, regardons  plutôt au verso :

 

L'Epadesa et la ville de Courbevoie communiquent assurément de ce côté-ci, certes de manière incongrue, à l'envers de l’endroit, en dépit du bon sens serait-on tentés de dire...

Permis de démolir et logos des co-responsables sont bien présents, mais placés de telle manière qu'ils soient invisibles aux regards des habitants des Damiers.

 

D’ailleurs qui cherche-t-on à informer ici au juste ? Habitants ou promoteurs ?

Le but recherché est-il d'informer, ou alors de (se) persuader que les opérations continuent comme si de rien n'était ? Et n’y a-t-il pas d'autres objectifs inavoués ?

• En coulisses, les habitants des Damiers  clôturés dans une enceinte elle-même agencée de manière à faire pressentir l’imminence des travaux.

Additionné à tant de pressions endurées depuis ces dernières années cela développerait en chacun un sentiment d'urgence ,  avec l’idée que décamper au plus vite resterait ce qu’il y aurait de mieux à faire.

• Côté scène la palissade est éblouissante, cousue de fil blanc. C'est l'image que l'on souhaite donner, celle qui sera couchée sur de superbes plaquettes promotionnelles ou même déversée au travers de la presse et forums spécialisés.

Il y a bien cependant cette bandelette rouge tout le long rappelant que ce qui s'opère dans les coulisses, au-delà des barrières, est cautionné par l'Epadesa et la ville de Courbevoie, tous deux signataires des opérations.

Aujourd’hui il s’agit  du dernier acte de cette tragi-comédie : à nouveau les ficelles éculées et à maintes fois utilisées par les mêmes dans le silence des coulisses.

Et après tant d'années d'ignorance et de mépris, qu’aspirent en définitif les familles de ce quartier ? La même chose que depuis le début de cette histoire abracadabrantesque :

Vivre tranquilles sans être inquiétés continuellement, par des forces démeusurées, sur des questions aussi fondamentales que celles relevant du simple droit au logement.

 Ils n'en sont  pas  encore rendus au stade d’espérer justice de ceux qui leur ont porté préjudice ; Que ceux là soient déclarés comptables et redevables pour tout ce qui c’est passé, en silence, durant tout ce temps, derrière les fausses palissades, côté façade en pierre authentique des Damiers.

Interview d'habitants autour du chantier de l'école maternelle Louis-Hubert Allié

À Courbevoie, l'été est synonyme de chantiers. Même si la période n'est pas incohérente en soi pour mener des travaux, ils prennent cette année et dans certains quartiers de la ville une ampleur démesurée, au grand dam des nombreux habitants qui ne partent pas en vacances. Nous avons interviewé des habitants au pied de l'un de ces chantiers, à l'école maternelle Allié, en cours depuis de manière intense depuis le mois de juin, afin d'illustrer ce que certains peuvent endurer :

Pouvez-vous décrire une journée type  dans votre appartement ces temps-ci ?

Dès le  matin, les ouvriers sont là. Je ne sais pas s'ils arrivent avant 8h00 car c'est l'heure vers laquelle nous nous levons (heureusement notre chambre ne donne pas sur le chantier). En tout cas à 8h le chantier est déjà en marche.

Ce weekend, ils étaient là.

 Ce weekend ? Vous êtes sûrs ? C'était le 14 juillet ?

Oui, ils étaient là ce samedi  comme tous les samedis depuis le début du mois, fériés ou pas. Les autres jours de la semaine aussi.

 Ce matin quand vous vous êtes levés, qu''avez-vous pu voir au travers de votre fenêtre, la grue était-elle en marche, les marteaux piqueurs,... ?

Heureusement, ici ce n'est pas comme sur la rue Bezons où on nous a dit que les ouvriers commencent à faire marcher les engins vers 7h30 ; non ce matin c'est  surtout un tas de poussière qui se soulève. Et après, un bruit infernal.

 « Infernal », si vous laissez vos fenêtres ouvertes n’est ce pas ?

Même en laissant les fenêtres  fermées nous entendons les travaux. Quand nous avons un coup de fil par exemple, la personne nous demande quel est ce bruit, alors que les fenêtres sont fermées.

Nous sommes obligés d’écouter la télévision avec des casques.

 

Ah bon, si vous ne mettiez pas de casque vous n'entendriez pas ?

Non, à moins de mettre au maximum (et encore) mais là nous aurions un second problème, avec les voisins cette fois-ci...

Voilà  pour le bruit, mais pour la poussière... ! Comment expliquer... ?

On se croirait parfois en pleine tempête de désert. Et quand  nous voyons les ouvriers au milieu de tout cela, sans protection particulière, on se demande comment ils arrivent à tenir.

 Ils n'ont pas de masque ?

Non ils n'ont pas de masque et ils respirent cela toute la journée. Nous les plaignons.

Est-ce qu'en temps normal vous ouvrez vos fenêtres en cette période ?

Oui oui, car étant situés plein sud, si nous n'ouvrons pas un peu dans la journée, c'est vraiment étouffant.

Heureusement que ce mois de juillet est encore supportable mais on craint le mois d'aout. Tel que nous sommes situés, nous avons le droit aux premiers rayons de soleil ; dès le matin nous fermons les stores et ouvrons la fenêtre pour faire un filet d'air, enfin en temps normal parce que là …

Nous sommes des  personnes âgées et ne partons pas en vacances. Comme nous avons du mal à nous déplacer, nous sommes coincés la plupart du temps dans notre appartement. Nous ne sortons que pour faire les  courses.

 Depuis combien de temps vivez-vous dans ces conditions face au chantier ?

Cette école est fermée depuis la rentrée précédente mais le chantier extérieur a commencé il y a pratiquement un mois.

Ils ont attendu l'été période pour commencer, ce qui en temps normal n'est pas bête, mais ici, nous sommes dans une configuration particulière... Venez voir, il y a plein d'immeubles autour et le chantier est enclavé par des habitations.

Il y a bien 400 personnes autour de ces travaux.

 Par quoi cela a commencé ?

Le chantier a commencé à l’intérieur des locaux avant juillet. Les ouvriers sont restés longtemps à retirer des éléments de l’intérieur et les fenêtres ont été protégées. Ils ont commencé à détruire de l’intérieur.

Nous avons une vue imprenable de nos appartements ; une voisine nous a confié qu’un jour dans  son salon, elle avait l’impression d’être dans la même pièce que celles des ouvriers. Quant à nous, on voyait souvent le contremaitre du chantier, assis à une table en train d’écrire, et c’est tout juste si l’on ne voyait pas ce qu’il rédigeait…

Je vois. La journée est donc un peu compliquée.. ?

C’est surtout le bruit.  Un de nos voisins nous disais que lors des travaux il ne voyait plus l’un des ses chats qui partait se cacher.

Le bruit.. ! surtout quand ils ont fait des trous avec des marteaux piqueurs..oh le marteau piqueur ! C’est affreux. Surtout de ce côté (l’interview se déroule dans le salon de l’appartement).

Et ils ont fait des trous partout. Et pour détruire l’école, les marteaux piqueurs ont aussi été utilisés.

 Avez-vous été prévenu dans l’immeuble de la tenue de ces travaux ?

Pas du tout, rien. Ni courrier ni affiche dans les couloirs.

 Les explications apposées à l’entrée du chantier sont-elles claires pour vous ?

A vrai dire, personne n’y comprend rien : il y des belles  photos promettant des parcs de jeu pour enfants, toboggans,... mais par exemple pas de dates claires de fin de chantier.

Certains nous ont dit que cela se terminerait vers fin 2013 !!...C’est une plaisanterie n’est-ce pas ?

NDL : ce matin, les personnes ont été recontactées pour les informer de la publication de cette interview ; les travaux ont commencé à 7h30 et impossible d’ouvrir les fenêtres du fait du bruit...