A l'occasion du conseil municipal du 15 avril 2013
Comme chaque année, la ville présente au conseil le rapport "développement durable" de la ville. Un exercice formaté dont la réalisation a été externalisée il y a quelques années (auprès de la société Ernst & Young).
Joëlle Paris est intervenue sur plusieurs points.
D'abord pour relever une amélioration du rapport. Il est plus complet que celui de l'an dernier, et le principe des indicateurs – incontournable – fait son apparition, comme nous l’avions réclamé l’année dernière. Hélas, les tableaux d’indicateurs présentés sont le plus souvent vides ! Plus de la moitié des tableaux ne sont pas renseignés, y compris certains dont les données sont pourtant facilement accessibles.
Par exemple, celui du kilométrage de aménagements cyclables de la ville. Il ne comporte que le chiffre 2012 mais aucun chiffre des années précédentes. L’évolution n’est donc pas lisible. Pourquoi ? Courbevoie reste malheureusement très en deçà des chiffres du club des villes cyclables par exemple.
De plus, ce chiffre ne détaille pas les différents
aménagements :
pistes cyclables protégées, séparées des voies automobiles
bandes cyclables simplement peintes au sol sur la chaussée
bandes cyclables sur les trottoirs….
Sans compter les autres aménagements possibles, tels les doubles sens cyclables.
Ces chiffres sont pourtant essentiels à l'analyse de l'offre d’aménagements cyclables à Courbevoie.
De même, le rapport ne mentionne pas les points d'attaches possibles pour les vélos, ce qui rend difficile toute politique cohérente de déplacement urbain à vélo.
Il y a ensuite un problème de loyauté dans ce rapport : Il établit un bilan des concertations avec les habitants, en mentionnant par exemple celle du square des Saisons. C'est oublier un peu vite que la plaquette éditée à l’occasion de cette « concertation » omettait de mentionner le projet de la tour de bureaux Alto : une quarantaine d’étages et 150 mètres de hauteur en bordure du square !
Enfin, il est précisé que 35 % des marchés intègrent des critères de développement durable. Pourquoi cette démarche n'est pas systématisée ?
Le risque d'un tel rapport, qui semble écrit pour les conseillers municipaux, est qu'il n'irrigue pas tous les services municipaux, voire les élèves des écoles, acteurs du développement durable du futur.
Le développement durable n'est pas une option. Et il faut être attentif à la tentation du green washing, opération qui consiste à donner un vernis "développement durable" à des opérations qui n’ont rien d’écologique.
Franck Parmentier (Cap 21) s'est également inquiété de la baisse de fréquentation du blog "Agenda 21". Il est au point mort depuis 2010.
Bernard Accart (adjoint UMP) n'a pas répondu point par point à nos interrogations. Il a évoqué "la complexité des indicateurs".
Pourtant, dans le domaine du développement durable, les indicateurs sont normés, simples à trouver. Il suffit souvent de s'inspirer des bonnes pratiques développées par d'autres collectivités.
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